S'il y a bien un groupe qui n'a guère connu de succès dans notre beau pays, c'est bien JOURNEY, véritable institution aux States, où il s'est imposé comme le roi du Hard FM mélodieux et classieux, parfois mélo mais jamais odieux. Fondé en 1973 à San Francisco (CA, USA) par deux ex-Santana, Neal Schon (guitare) et Gregg Rolie (chant, claviers), rejoints par l'extraordinaire surdoué batteur Aynsley Dunbar et le bassiste Ross Valory, le JOURNEY des trois premiers albums nous propose un mélange assez curieux entre hard-rock vaguement progressif et jazz-rock pas trop concluant, mais qui laisse enfin éclater l'énorme talent du guitariste virtuose Neal Schon, souvent frustré au sein du Santana Band. En 1978, changement d'orientation musicale avec l'arrivée de Steve "The Voice" Perry au chant, qui consacre son impressionnant talent à l'écriture de chansons aux refrains magiques et envoutants comme "Wheels In The Sky", "Lights" ou encore "Lovin, Touchin, Squeezin", que l'on retrouve sur les albums Infinity (1978) et Evolution (1979). En 1980 sort Departure avec l'imparable et percutant single "Anyway You Want It". Malgré les départs successifs d'Aynsley Dunbar et de Gregg Rolie, la belle machinerie JOURNEY scintillante comme une boule à facettes ne se grippa même pas, au contraire, avec l'arrivée de Jonathan Cain aux keyboards (ex-Babys) et de Steve "Machine Gun" Smith aux drums, le groupe s'installera dans les charts en 1981 avec leur septième album Escape (neuf fois certifié Platine), numéro 1 au Billboard Album Chart, avec pas moins de trois Hits Singles "Don't Stop believing", "Who's Crying Now" et "Open arms".
L'aventure JOURNEY continuera tout au long des eighties avec de merveilleux albums comme Frontiers en 1983 et Raised On Radio en 1986, proposant à ses nombreux fans des tubes en acier chromé comme "Separate Ways", "Faithfully", "Be Good To Yoursef" ou "Positive Touch". Mais malheureusement en 1987, à la fin du "Raised on Radio Tour", Steve Perry très affecté par des problèmes familiaux, quitte le groupe et Jonathan Cain désespéré et inconsolable déclara : "Nous ne voulions pas laisser cette belle Harley Davidson au garage après l'avoir customisée pendant toutes ces années, Neal et moi pensions que nous pouvions encore la conduire, mais au fond de nous mêmes, nous savions bien qui en possédait les clés".
Quand le Greatest Hits parait en novembre 1988, il explose les charts US, comme la facture des frais de réception faramineux du Mollah de l'Elysée et de ses sbires explose le budget de l'État, et reste avec plus de seize millions d'albums vendus à ce jour, une des plus grosses ventes d'albums aux Etats Unis.
Texte - Philou, le briscard de père de Max