Le 31 mai, à l'occasion de l'ouverture de l'inutile, anachronique et disproprotionné (1 pays contre 40, y'a pas de match) Sommet France-Afrique, à Nice, plusieurs membres de l'Apareco, formation (très) opposée à Battling Jo Kabila en République démocratique du Congo (RDC), ont été arrêtés. Arrivés de Lyon, "par route depuis la veille" (sic... ils sont venus à pied ou quoi ?), certains d'entre eux se rendirent d'abord à la mairie. Puis au siège local de l'UMP, le parti sarkozyste, où ils firent "passer leur message" et furent filmés, disent-ils, par Canal Plus (les images, les images !). Pendant que le reste du groupe arpentait les couloirs et recoins du Sommet réservés aux délégations africaines, "à la recherche du président rwandais Paul Kagame et des collabos congolais représentants le gouverne(et)ment de la RDC". A l'heure du goûter, trois d'entre eux ont été "embarqués par la police française alors qu’ils venaient de distribuer tranquillement toute une série de documents de l’APARECO à des délégations africaines" (Afrique du Sud, Ghana, Congo-Brazza, Libéria, Cameroun, Bénin et Mali). Ils seront finalement libérés le lendemain. La police veillera même à leur faire restituer certains de leurs effets... Comme ces tee-shirts, confisqués lors de l'arrestation et auxquels la direction de l'Apareco-Paris semblait tant tenir. Tee-shirts à l'aide desquels on les avait repérés, identifiés... Faut choisir les copains : soit on fait du lobbying, et faut être discret. Soit on fait de l'agit-prop'.
Texte - S.T.