Décidément la scène blues française se porte bien, loin des médias "grand public" - mais ça il ne faut définitivement pas compter sur eux - mais suivie par un public toujours aussi nombreux dans les festivals blues de l’hexagone . La dernière trouvaille n’est autre que Nina Attal, 18 ans, qui balance un blues rock épicé aux saveurs funky, à la croisée de deux de ses idoles Stevie Ray Vaughan et Prince. Des filles qui jouent de la guitare bluesy, il y en a de plus en plus, de Ana Popovic à Sue Fowley en passant par Deborah Coleman, Carolyn Wonderland, Susan Tedeschi, Shannon Curfman ou la petite anglaise Joanne Shaw Taylor, et c’est tant mieux pour renouveler un peu le genre, parce qu’entre nous, les clones de Stevie Ray, on en a soupé...
En plus d’être charmante ( mais ça, ça n’entre pas dans mon jugement, quoique..), Nina présente une vraie culture musicale blues et rock, chante et joue de la guitare, et puis être leader d’un groupe à 18 ans, ça force le respect, d’un vrai groupe je veux dire, pas d’un Boys Band d’opérette.
Elle a raflé quasi tous les prix du tremplin "Blues sur Seine" 2009, écumé cet été tous les festivals de Cahors à Montréal et sorti un mini CD 5 titres (en attendant mieux) "Urgency" où elle a composé les titres avec son complice, le talentueux et jeune guitariste Philippe Devin et est entourée d’une fine équipe où l’on remarque les claviers de Damien Cornélis , et une section de cuivres qui chauffe bien. Je ne crie pas au génie, je ne m’emballe pas, j’attends un peu pour cela, mais le potentiel de cette demoiselle est tout simplement énorme , puisse t’elle être bien entourée et surtout continuer à jouer la musique qu’elle aime, mais pour cela je lui fais confiance.
Sympa , elle a prit un peu sur un emploi du temps chargé pour répondre à quelques questions :

Nina : Je pense que c’est avant tout une question de culture. La musique a toujours été très présente à la maison. J’ai toujours été curieuse de connaître de nouvelles choses et de me forger ma propre culture musicale. En apprenant la guitare j’ai évidement tout de suite été attirée par de grands guitaristes comme Stevie Ray et pleins d’autres. C’est comme ça que m’est venu l’amour du blues.

Elle revient souvent effectivement. Je n’en ai pas marre car c’est moi, c’est ce que je représente et ce qui me caractérise. C’est mon histoire. Ça surprend les gens et c’est ce qui les pousse aussi à écouter ma musique.

Oui, j’ai été très bien accueillie par tout le monde, malgré quelques aprioris..

Mes guitares fétiches son ma ES335 Gibson et ma Fender Strat rééedition 70. A elles deux, elles se complètent à merveille. Avec mon ampli Matchless Chieftain que j’emmène partout..
- Question bonus : t’as fait un tour sur notre " Deblocnot’ " ? …euh, t’en penses quoi ? (évidemment si la réponse est " Bah c’est trop des nazes " je la censurerai, non mais !)
Pour commencer votre page d’accueil est super chouette ! Je mettrais bien ce patchwork dans ma chambre...
Les articles sont complets, de belles images, de belles vidéos, choisies avec soin. Et merci pour l’article sur Sharon Jones (j’adore cette nana !). Beau boulot !
(merci Nina, pour le petit chèque comme convenu , vois ça avec Luc B, notre responsable "pots de vins" et "dessous de table"..)
Le CD, les dates : www.ninaattal.com
Mon conseil : Allez la voir en concert maintenant, quand elle va "exploser" , vous pourrez dire à vos amis : "Nina Attal ? mais il y a longtemps que je la connais moi, tu retardes mon vieux..."
"Sexy’n’Crazy" extrait du cd 5 titres) (précision , ce ne sont pas ses musiciens habituels , à part Philippe , chemise bleue, mais le groupe "maison " de l’émission)