Tout le monde, à l'unisson, réconnaissait la large victoire du président sortant. Même Asie Dominique de Marseil, pour qui, la campagne de Denis Sassou Nguesso est un "cas exceptionnel" en Afrique, "une campagne faite dans la finesse et l'intelligence...", à l'image de celle de Barack Obama.
Bémol timide, le représentant de Nick Fylla s'interrogea sur l'origine réelle des sommes amassées par le président durant sa campagne, car, quand on sait l'extrême pauvreté des populations, cela semblait surréaliste. L'adepte du verbe ronflant, Pierre Mabiala, alors, s'emporta : son voisin de table insultait les Congolais. Propos étayé par l'amoureux des formules toutes faites, François Ibovi : "Il suffit qu'un million de Congolais débourse chacun 100 FCFA pour réunir 100 millions FCFA." Il ajouta que le développement du Congo passait par la réelection de Denis Sassou Nguesso.
Un verset commenté par le nouveau champion de la logorrhée, Thierry Moungala.
Quelques minutes plus tôt, deux ex-pseudos-candidats avaient félicité impétueusement, ou plutôt vénéré platement le président pour sa réelection. Pour Engambé, il incombait désormais au président fraîchement réélu de "conduire le bâton de pélérin". Ebina, lui, espéra que Denis Sassou Nguesso tienne compte de leur score...!
Au final, ce fut une émission soporifique. Comme d'habitude !
Bedel Baouna