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L’atmosphère reste toujours empoisonnée à Servair Gabon, à cause de l’attitude mortifère de son directeur général, Pascal Meurisse, dont le départ est désormais exigé par les employés très remontés. Meurisse qui se croit en pays conquis n’en a cure. Comme des décisions de l’Inspection du Travail, organisme qui régule le travail au pays d’accueil de la filiale de la société qu’il représente, de respecter la législation locale en la matière, en payant ce que son entreprise doit aux employés licenciés abusivement l’année dernière.
Alors que les vrais maux de la maison sont occasionnés par une gestion scabreuse des responsables. Comme il faut trouver des boucs-émissaires pour des errements de gestion, les corvéables nègres font l’affaire. Les expatriés venus de Paris, soupçonnés de mauvaise gestion, sont, non seulement protégés, mais surtout ne font pas l’objet des foudres de Meurisse.
Le point culminant de la tension actuelle qui règne dans la maison tient son début depuis 2007, malgré les changements de responsables, la société a commencé par connaître des turbulences. Et le 11 juillet 2013 n’a été que la goutte d’eau qui a fait déborder la colère des agents. En effet, à cette date, une véritable machination aurait été montée pour en finir avec l’un des employés, en l’occurrence, le chef cuisinier Jean Marcel Boulingui, accusé par des responsables d’être l’auteur du départ de deux responsables de Servair vers la France. Donc, pour en finir avec cet empêcheur de recolonisation morale, l’actuel DG de Servair Gabon, Pascal Meurisse et le responsable de production, auraient pris en flagrant délit de vol, le chef cuisinier, Jean Marcel Boulingui, Serge Marius Asseko Mba et Steeve Penangoye, qui auraient subtilisé 8 Kg de saumon fumé, qu’ils auraient caché dans les caisses de pain déposées par la boulangerie.
Sur ces entrefaites, Pascal Meurisse dépose une plainte contre le trio des présumés voleurs. Procédure engagée pour mettre au frais les accusés. Ce qui fut fait. Malgré leurs dénégations. Au tribunal, en août 2013, le trio est condamné à douze mois de prison, dont onze avec sursis. Une sentence qui restera en travers de la gorge de Pascal Meurisse qui s’attendait à plus, pour ne plus croiser le visage du chef cuisinier Jean Marcel Boulingui, qui a plus de vingt ans de boîte.
Malheureusement pour le DG de Servair Gabon, après un mois d’emprisonnement, son chef cuisinier recouvra la liberté. Et, du côté de la direction générale, pour cet employé dont l’image est utilisée pour vanter les prestations de Servair (voir fac-similé), jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas forcé le talent pour le licencier comme un malpropre. Malgré le recours du banni auprès de l’Inspection du travail, Pascal Meurisse restera de marbre. La preuve, avec sa réponse dans sa correspondance du 30 juin 2014 : «...Nous avons été suffisamment indulgents à l’égard de M. Boulingui. De ce fait, nous ne pouvons donner une suite favorable à votre requête. » Autrement dit : le solde de tout compte calculé par l’Inspecteur du travail et arrêté à 5 735 219 FCFA, ne saurait être payé. Pascal Meurisse, plus fort que le gendarme de la législation du travail au Gabon. Même l’utilisation abusive de l’image de Jean Marcel Boulingui, alors qu’il a été viré, comme tout bon nègre, ne pourra rien revendiquer. Alors que malgré son licenciement c’est son sourire qui vend l’image de Servair Gabon. Toutes choses qui ont fini par amplifier la colère des agents qui sont désormais sur le pied de grève pour exiger le départ de cet « esclavagiste des temps modernes », débarqué à Libreville, parce que, à Douala, au Cameroun, les employés de Douala air, ne supportaient plus les méthodes de négrier de Pascal Meurisse.
Texte / Ledivin in Échos du Nord n°24 (11/08/2014)