Le président Evo Morales a remis en cause lundi 12 mars dernier, à Vienne, l'exclusion de Cuba de la Chambre des Amériques de la part des États-Unis et du Canada, parce qu'il serait "un pays socialiste marxiste-léniniste". Le président bolivien a demandé à être exclu, pour les mêmes motifs, de l'Organisation des États américains (OEA).
Le président bolivien, "face aux médias internationaux", a suggéré de "démocratiser les Nations unies", cet organisme qui autorise les "coups d’État" dans des pays d'Amérique latine avec l'aval des États-Unis. En Afrique francophone, c'est avec l'aval de la France et des États-Unis. « Les pays anti-impérialistes d'Amérique latine, nous sommes accusés d'être des terroristes, autoritaires, des narco-traficants, et l'histoire se répète (…) je reste convaincu qu'il n'y a pas de conseil de sécurité aux Nations unies, je crois qu'il s'agit d'un conseil d'insécurité, voilà pourquoi il faut commencer à démocratiser les Nations unies, j'ai de profondes divergences pour ce qui est de son fonctionnement actuel ». Pour illustrer son propos, Evo Moralès a rapporté que lorsqu'il est arrivé à la présidence en 2006, l'Ambassade des États-Unis lui a demandé de n'avoir aucune relation bi-latérale avec Cuba, le Vénézuela et l'Iran. Ce serait même la raison pour laquelle, deux ans plus tard, il expulsa Philip Goldberg, ambassadeur états-unien, Philip Goldberg, ingérent et accusé d'immixtion dans la politiques bolivienne.
Photo - Prensa latina Texte - L.F.