Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Gri-Gri International

Le Gri-Gri International

Littérature - Politique - Philosophie - Histoire - Sports - Économie


Les noirs désirs de Jeffrey Lee Pierce et de son Gun Club

Publié par Gri-Gri International sur 18 Novembre 2009, 13:15pm

Catégories : #Max visite la discothèque de son bricard de père

Entre ses fans et ses détracteurs, Bertrand Cantat et son groupe Noir Désir annoncent leur come- back. En effet, 2 titres inédits sont disponibles en téléchargement gratuit en attendant l'album qui ne devrait pas sortir avant octobre ou novembre 2010. Par contre on pourra les voir au mois de juillet 2010 au festival Garden Nef Party à Angoulême.

Voilà, ça c'est dit, mais Noir désir n'existerait pas sans Jeffrey Lee Pierce et son Gun Club.

Bon sang, mais c'est bien sûr, certaines intonations NoirDésiriennes viennent bien de là, de ce chant enflammé plein de rage et de désespoir de cet immense artiste qui faisait revivre le Blues dans son essence originale, j'ai nommé, l'écorché vif, Jeffrey Lee Pierce.

 

Si vous n'êtes pas prêt à affronter l'Amérique puante et poisseuse, les sortilèges vaudou, les fantômes sur les autoroutes désertes, les tueurs fous, le sexe, la mort, l'amour, la haine, le morbide,  passez votre chemin, le Gun Club n'est pas pour vous.

En 1981 sort le 1er album Fire Of Love considéré encore de nos jours comme un classique par les critiques rock. Suivent le superbe Miami en 1982, puis Las Vegas Story en 1984 avec la chanson "Moonlight Motel" que les Bordelais semblent avoir écoutée et décortiquée des heures et des heures, sans jamais pouvoir en percer le secret.

Aprés une première séparation en 1985, le groupe se reforme en 1987,  pour la sortie du 4ème album Mother Juno, malgré les problèmes d'alcool et de drogue de leur chanteur au charisme dangereusement flamboyant, l'album est superbe. La santé morale et physique de Jeffrey Lee Pierce est au plus bas pour le 5ème album Pastoral Hide & Seek qui voit le jour en 1990.

JLP est devenu un junkie alcoolique et  le mélange héroïne-bourbon le tient encore debout mais plus pour longtemps, son corps est devenu un véritable laboratoire d'essai pour substances diverses et son état de santé s'aggrave de jour en jour. Après un dernier album d'une noirceur extrême Lucky Jim en 1994 qui sortira presque dans l'anonymat , il écrira son autobiographie Go Tell To The Mountain et alors qu'il était en visite dans l'Utah chez son père, un caillot de sang au cerveau le plonge dans un  profond coma et le 31 mars 1996, il ira définitivement rejoindre ses idoles, Jimi l'enfant vaudou, Robert Johnson et Jim Morrison.

La voix de Jeffrey Lee Pierce est unique, elle nous traverse comme des éclairs et sa musique nous frappe directement aux tripes, au cœur et à l'âme. C'est sur scène que Jeffrey se livrait totalement, il s'abandonnait toujours avec la même grâce car de toute façon il n'avait rien à perdre, agenouillé devant une centaine de personnes, il chantait pour le monde entier.
"What I feel, tear is  in my heart, you're looking in the eye of a devil's well...What I hear, tear is in my mind, looking in the eye of a devil's eye..." chante Bertrand Cantat à la fin de l'album 666.667, maintenant vous savez de qui il parle.


Texte - Le briscard de père de Max

 

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Archives

Articles récents