L’hôtel de ville de Libreville, un monument d’insalubrité !
Au palmarès des villes plus sales du monde, la capitale gabonaise arrive, sans contestation possible, en tête du peloton. Entre les ordures ménagères et industrielles qui jonchent les trottoirs, les gravats laissés sur place lors des démolitions des habitations et commerces entreprises par les pouvoirs publics, les égouts à ciel ouvert, les habitants de Libreville ne savent plus à quel saint se vouer. En tout cas, certainement pas à « saint » Jean-François Ntoutoume Emane, le locataire de l’hôtel de ville qui, lui-même, travaille dans un environnement totalement insalubre.
En effet, la mairie de Libreville est une honte, et le mot n’est même pas assez fort. Chaussées défoncées, bâtiments délabrés, épaves de véhicules accidentés ou abandonnés depuis des années et éparpillées çà et là, jardins transformés en véritable jungle équatoriale, gros tas d’immondices à l’entrée secondaire du bâtiment principal : tout, à la mairie, est à l’image du spectacle affligeant qu’offre Libreville. Comble d’ironie, le jour où l’on prenait ces images (le 17/12), le maire commettait une mission d’inspection et de salubrité auprès de la Sovog, la société chargée de collecter les ordures.
Aux dernières nouvelles, l’inspection n’a pas eu lieu. Encore un humoriste qui s’ignore, ce Jean-François Ntoutoume Emane !
Photo - dr Texte - J.O.