Répondant à l'appel du FRAC - Front républicain pour l'alternance et le changement -, trois à quatre mille manifestants se sont réunis ce mercredi 24 mars devant le siège de l'UFC pour une veillée de prières. Armée de bougies allumées, la foule psalmodiait des chants religieux pour implorer la bénédiction divine sur le Togo. Les manifestants entendaient ainsi protester contre la proclamation par la cour constitutionnelle de Faure "Fraude" Gnassingbé à la magistrature suprême. La veillée se déroulait normalement quand les responsables du FRAC apprennent qu'un gendarme en civil armé d'un pistolet avec cinq balles dans le chargeur avait été intercepté par le service d'ordre de l'opposition. Les responsables de l'opposition prennent alors contact avec la gendarmerie. Les gendarmes viennent récupérer leur collègue. Un quart d'heure plus tard, on entend des explosions. La foule commence à paniquer. Les femmes à évoquer les massacres de 2005. Les explosions se rapprochent. Les grenades lacrymogènes atterrissent dans la foule. C'était pendant l'intervention de la députée Isabelle Améganvi. Bousculades ! Panique. Certains manifestants se sont réfugiés dans les maisons voisines. Dans les rues, la foule en fuite est chargée par les gendarmes. Les explosions de gaz lacrymogènes ont continué encore une heure après la dispersion de la manifestation.