- Un journaliste de l’Union, LE quotidien national gabonais (autrement dit le quotidien gouvernemental), dit à l’AFP avoir été menacé, que des gens sont venus chez lui… qu’au téléphone, on le harcèle, lui annonce un destin d’assassiné à la Norbert Zongo…
- Toujours à Libreville (Freetown, en anglais). Albert Yangari, directeur de publication de l’Union a été, vendredi 25 septembre, interpellé, au niveau du rond-point de la Démocratie, par une escouade du bataillon des parachutistes gabonais, communément nommés bérets rouges. Puis conduit dans les bureaux de la « contre ingérence », le fameux B2, il a déposé sur procès-verbal, « les services compétents » lui reprochant d’avoir laissé publier dans son journal, sur Port-Gentil « des informations mensongères, des montages orientés, (qui) distillent en plus et en réalité un appel des populations à la révolte, au soulèvement », selon les termes du communiqué du gouvernement… Non, mais vous imaginez ça ? Le directeur du quotidien du gouvernement interpellé par la police… ?
- Caviardé par la rédaction de l’Union, le contenu du procès-verbal a été, au contraire entièrement publié par le quotidien d’information de l’Agence gabonaise de presse « Gabon Matin ». On y apprend qu’au terme de son audition, « Albert Yangari a reconnu n’avoir pas vérifié, comme c’est la règle, lesdits articles avant leur parution du fait d’un déplacement à l’intérieur du pays. »
- « Comme un bleu, se réjouit le site Gabonpage.com, Yangari a pris l’engament ferme de respecter les dispositions légales contenues dans le Code de la Communication en République gabonaise », se délecte le communiqué du gouvernement. Et, on le serait le moins ! Réussir à faire désavouer sa rédaction à un briscard de la veine d’Albert Yangari…
- « les services compétents du B2 ont certainement usé d’une spécialité qui mériterait d’être labellisée et vendue à la CIA pour lui permettre de faire plier l’échine à tous les dangereux talibans qui écument l’Afghanistan. », conclut l’impertinent et insolent de Gabonpage.com !
- N’empêche qu’à Port-Gentil, c’est pas 3 morts comme annoncés. Mais bel et bien… Au moins 6 clairement identifiés. Une mission spéciale s’est rendue sur place le 17 septembre dernier. Constituée de professeurs d’université, de députés, d’élus locaux. Ce sont les informations rapportées par cette Mission qui ont commencé de transpirer dans l’Union… coûtant des menaces de mort à un journaliste et un séjour au poste pour le dirlo.
- La Mission va plus loin. Et évoque 57 décès, de sources dignes de foi et du responsable du cimetière de Ntchengue…
- À Casepga, une source sûre a indiqué que 18 corps de personnes tuées par balles ont séjourné dans un établissement. Entre le 4 et le 7 septembre 2009. Date à laquelle intrdiction leur a été notifiée de recevoir ces corps…
Texte - GP