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Le Gri-Gri International

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Et puis après avoir écrit un rap, Bob Dylan défendit "Hurricane" Carter

Publié par Gri-Gri International sur 25 Août 2009, 10:57am

Catégories : #Max visite la discothèque de son bricard de père

Le 17 juin 1966, à 2h30 du matin, des coups de feux résonnent dans un bar à Paterson (New Jersey), deux hommes noirs s'enfuient à bord d'une voiture blanche aprés avoir tué trois personnes. Rubin "Hurricane" Carter, un champion de boxe et son ami John Artis sont arrêtes rapidement. Devant l'absence de preuves et après un interrogatoire musclé, les deux hommes sont libérés. Quelques semaines plus tard, deux témoins affirment les avoir vu sortant du bar. Carter et Artis sont alors jugés et condamnés à la perpétuité malgré une enquête à charge et des preuves truquées. 
Pendant son séjour en prison, Rubin Carter, écrivit son autobiographie Le 16è round. Continuant à clamer son innocence, il gagna un soutien populaire grandissant et fut soutenu par de nombreuses personnalités comme Mohamed Ali, Joni Mitchell et Bob Dylan. Ce dernier alla lui rendre visite à la prison de Rahway et écrivit la chanson "Hurricane" pour essayer de "mettre au tapis" l'injustice raciste de cette sombre histoire. Le 12 aout 1975, précédant la tournée de l'album Desire, Dylan organisera un concert de soutien pour Rubin Carter, en présence de nombreuses stars.
Grâce à l'acharnement de Lazarus Martin, un jeune noir de Brooklyn, et de ses amis, le procès fut enfin revisé et en novembre 1985, Carter et Artis furent libérés, le juge déclara qu'ils n'avaient pas reçu de procès équitable, considérant que l'accusation était "fondée sur le racisme plutôt que sur la raison et sur la dissimulation plutôt que sur la transparence".
Le 26 février 1988, Rubin Carter bénéficia d’un non-lieu.
En mars 2000, Norman Jewison a sorti le film Hurricane Carter, racontant cette histoire. Denzel Washington (prix d'interprétation au  Festival de Berlin pour le rôle) y endosse le martyre d'un homme qui purgea dix-neuf ans de prison, abandonné de tous.  C'est un film moyen avec surtout une énorme prestation de Denzel Washington. On peut reprocher à Hollywood d'avoir sérieusement embelli la véritable histoire d'Hurricane Carter, d' ailleurs les personnes qui ont connu Rubin Carter ont fortement critiqué le film pour avoir dénaturé l'affaire et les faits de la vie de Rubin Carter. 
Denzel Washington, fils d'une génération qui lutta en faveur de ses droits civiques, faillit - comme beaucoup dans son quartier - connaître les barreaux des pénitenciers. Il n'avait jamais entendu la chanson de Dylan. Mais il voulait, depuis cinq ans, incarner « ce champion du monde avorté dont l'aventure, dit-il, abolit pour toujours l'idée même de cynisme ».
Rubin "Hurricane" Carter aura finalement passé près de 20 ans de sa vie en prison, et pourtant aujourd'hui cette question reste toujours sans réponse : le système de justice pénale américain a-t-il libéré un triple meurtrier ou emprisonné un innocent pendant près de 20 ans ?

Le briscard de père de Max

 



 

 

 

 

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