Le 14 janvier 1965, Bob Dylan publie le single "Subterranean Homesick Blues" peu avant la sortie de l'album Bringing It All back Home qui annonce au monde que le troubadour folk est bien mort et enterré. L'effet de surprise est total. Bob Dylan critique le rêve américain avec plus de force et de cynisme qu'auparavant et ses paroles font encore plus de dégâts que les autres chansons soi-disant contestataires. Son beat rhythm'n'blues aride bourré d'amphétamines dévaste tout sur son passage et ses anciens fans l'insultent, crient à la trahison. Le débit saccadé et la formidable énergie qu'il donne à la chanson composent un tableau sonore et lexical révolutionnaire.
"Look out kid / Don't matter what you did / Walk on your tip toes / Don't try "No Doz" / Better stay away from those /
That carry around a fire hose / Keep a clean nose / Watch the plain clothes / You don't need a weather man to know which way the wind blows"
("Fais gaffe gamin / Peu importe ce que t'as fait / Marche sur la pointe des pieds / N'essaie pas "Pas de dose" / Mieux vaut rester loin de ceux / Qui trimballent un tuyau de feu / Garde le nez propre / Gaffe aux civils / T'as pas besoin d'un "monsieur météo" pour savoir d'où vient le vent")
A sa façon, "Subterranean Homesick Blues", peut être considéré comme le premier rap de l'histoire de la musique...
Texte - Le briscard de père de Max.
La semaine prochaine, encore du Dylan, avec une de ses plus grandes protest song : "Hurricane".