Obligé d'aujourd'hui partager avec Alpha "ferme ta grande gueule" Blondy le leadership de la "caravane" de la réconciliation des musiciens payés (on parle de 15 millions de F CFA) et cadeautés (une maison, dit-on) rien que pour y participer. (Manifestation au succès par ailleurs mesurable. Pas le fiasco des Kora, mais du demi-stade. Au point qu'un artiste non étiqueté pro-Gbagbo, comme Billy Billy, a fini par cracher le morceau de vérité qui empêche tout un pays de digérer sa défaite démocratique : si on veut que les stades se remplissent, il suffit de libérer les pro-Gbagbo !).
Tiken Jah Fakoly trouve un nouvel espace d'expression : le Mali. Patrie d'adoption lorsqu'il "fuyait" la Côte d'Ivoire, où ses voitures de sports de rebelle de luxe ont laissé dans les yeux des enfants de grandes traînées d'espoir. Le Huffington Post nous apprenait hier (18/01/2013), à la rubrique vidéo, qu'il existait "Des mots pour soigner les maux." (sic) "Amadou et Mariam, Fatoumata Diwara et une quarantaine d'artistes maliens ont composé avec l'Ivoirien Tiken Jah Fakoly une chanson pour la paix au Mali où l'armée, appuyée par des troupes françaises, lutte contre les groupes islamistes armés qui occupent le Nord depuis plus de neuf mois."
On se retient de blaguer sur l'ivoirité et la malinité du chanteur guttural et on note que le Huffington met l'accent, avec un lien actif, sur les mots suivants "appuyée par des troupes françaises". Sublimine, mon ami, sublimine. Exactement ceux que le JT de la télévision nationale malienne emploie. À Bamako, on comprend pourquoi la télévision d'État aime à transformer sémantiquement l'intervention française en un simple appui logistique. Mais à Paris ?