30 janvier 2018. Rennes reçoit PSG en demi-finale de la dévaluée de naissance Coupe de la Ligue. Selon Le Parisien : "L’attitude de Neymar fait débat. A l’occasion de la qualification du Paris Saint-Germain (PSG) en finale de la Coupe de la Ligue de football après sa victoire à Rennes (3-2), le Brésilien s’est distingué par son attitude en fin de match. A la 94e minute, il fait mine de relever le Rennais Traoré. Alors que le Breton est au sol, Neymar se dirige vers lui, lui tend la main, mais recule au dernier moment."
Déjà, évidemment, et amplement, de quoi réjouir le supporter parisien historique et convertir l'encore dubitatif.
« C’est peut-être le meilleur joueur du monde, mais il cherche des fautes toutes les secondes. Il faut qu’il joue au foot », a réagi, sur Canal + sport, le capitaine rennais Benjamin André."
Il est vrai, les Rennais l'ont démontré, qu'il est encore bien des gens pour qui le foot n'est qu'une affaire de pieds et de ballon... Or Neymar joue aussi avec son dos, son cerveau, son sourire moqueur, sa malice de sale gosse. Sans doute trop de paramètres à envisager pour des joueurs et des commentateurs de Ligue1 Conforama.
"« Ils me mettent des coups, et moi je joue au foot. Ils me provoquent, mais moi aussi je sais provoquer à ma façon, avec le ballon », a réagi Neymar après le match, qui a notamment vu le Brésilien réaliser un contrôle... du dos, peu de temps avant de faussement relever Traoré."
Le Parisien oublie, juste derrière l'amorti du dos, le petit lob sublime sur la "révélation rennaise" Bourigeaud.
"«Ça ne sert à rien de me donner des coups et de me provoquer, parce que je vais provoquer encore plus et faire en sorte que mon équipe s’impose»."
Sans doute tous les rageux (joueurs de l'OM, chroniqueurs et journalistes) préféreraient-ils que Neymar rende les coups qu'il reçoit...eux qui se réjouissent d'avance de le voir un jour prochain "se faire découper" (Olivier Rouyer, incapable de condamner ou de dénoncer ces scandaleuses menaces, ces inqualifiables appels à l'agression, lui pourtant si délicat, coquet même, et ici vulgaire comme un entraîneur de club pourri des années 80, bravo !)
L'ultime pichenette neymarienne figera pour quelques années le sourire de satisfaction qui n'a pas manqué de s'afficher sur les visages de supporters parisiens le soir du Rennes-PSG, eux qui attendaient ça depuis Ronaldinho, Susic ou Fernandez.
"Neymar met ensuite en avant une simple blague pour justifier son geste. «Je dis souvent que le foot est un peu chiant en ce moment, parce qu’on ne peut rien faire. Tout est polémique. A la fin, j’ai fait une blague en tendant la main et en l’enlevant à un adversaire. Tout le monde va faire des polémiques, dire des bêtises. Si je fais ça avec mes potes, pourquoi pas avec les adversaires ?»"
Amen.
Grégory Protche