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Le Gri-Gri International

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Urgent Gabon - La Pj d'Ali Bongo le Mollah'Son tente de kidnapper Mike Jocktane !

Publié par JD www.legrigriinternational.com sur 5 Février 2012, 19:31pm

Catégories : #Gabon 2011

joktane

La police gabonaise a beau changer de patron, elle ne perd pas pour autant ses manières cavalières. Conforme à ses habitudes d’officine à la solde du pouvoir, cette milice politique s’est encore illustrée négativement le dimanche 5 février 2012 en tentant d’enlever l’évêque Mike Jocktane en plein jour. Il est 14h30 environ, l’homme d’église, qui vient de célébrer son culte dominical, est en route pour son domicile. Dans la voiture du couple d’amis – Chantal et Paul-Marie Gondjout – où il a pris place, personne ne se doute qu’une véritable chasse à l’homme vient de s’engager.
Sur le boulevard du Bord de mer, à la hauteur du palais présidentiel, deux véhicules banalisés – un pick-up Nissan double cabines de couleur blanche et un Logan gris vert – bloquent la voiture dans laquelle se trouve l’évêque. Armes au poing, huit hommes en civil tentent de prendre Mike Jocktane de force. Ils disent être de la Police judiciaire, mais ne disposent d’aucun mandat. Devant  le refus d’obtempérer de celui-ci, qui s’étonne, en plus, que les forces de l’ordre veuillent l’arrêter, un dimanche, sans mandat ni convocation, les policiers, toujours armes au poing, se montrent de plus en plus menaçants. C’est alors que s’engage une course-poursuite sur le boulevard du Bord de mer.
Dans sa tentative de semer ses poursuivants, le véhicule de l’évêque éperonne une voiture appartenant à l’ambassade de France au Gabon, non loin du lycée d’Etat. C’est finalement en prenant l’autoroute à contresens que les époux Gondjout et Mike Jocktane ont pu échapper à ces flics d’un genre un peu particulier.
Contacté au téléphone par maitre Moumbembé, conseil de l’évêque, le procureur de la République a dit n’avoir ordonné aucune arrestation. Qui a donc pu donner l’ordre de kidnapper Mike Jocktane un dimanche ?
Pour mémoire, il faut rappeler qu’en février de l’année dernière, l’intéressé avait déjà fait l’objet d’une tentative d’enlèvement, toujours par des agents de la PJ, au sein même de son église du centre-ville, « Christ révélé aux Nations ». N’ayant pas pu lui mettre la main dessus, son épouse, le pasteur Nadia Jocktane avait été prise en otage à la PJ, après que des hommes armés et cagoulés aient lancé un assaut sur son domicile. Les jeunes enfants du couple en sont sortis traumatisés. Voilà donc une famille en danger de mort, tout simplement parce que le père a choisi de s’opposer démocratiquement à la dictature de la famille Bongo !

Combien de temps va-t-on encore laisser sévir ces assassins déguisés en policiers ? Comme si les persécutions judiciaires que Mike Jocktane endure depuis près d’un an ne suffisaient pas, c’est manifestement à une élimination physique pure et simple qu’on pourrait assister bientôt, si rien n’est fait pour arrêter le régime criminel des Bongo. Dans ce contexte, qui peut encore réellement penser que le Gabon est un État de droit ? La réponse du peuple doit être au moins égale à la manière dont il est traité car, ne nous trompons pas, l’affaire Mike Jocktane est l’affaire du peuple gabonais dans son ensemble. Le procès fait à Mike Jocktane est le procès de tous ceux qui ont refusé de rejoindre Ali dans sa conception dynastique du pouvoir. Comme Mike Jocktane, tous ceux qui ont fait le choix du changement au Gabon seront poursuivis, harcelés et éliminés physiquement si nous ne prenons pas la décision ferme de mettre hors d’état de nuire, une fois pour toute, la bande d’imposteurs qui martyrisent notre peuple.
Par ailleurs, il est étonnant de constater que des fonctionnaires honnêtes, car il doit bien en exister, qui font partie des différents corps impliqués dans ce procès ne réagissent pas face aux agissements de leurs « collègues ». Ne se rendent-ils pas compte que des voyous sont en train de discréditer les institutions qu’ils servent et ce qu’il reste de l’État ? A cette armée silencieuse un appel est lancé de se lever et de défendre le peuple et la dignité du Gabon.

Photo - dr     Texte - J.D.

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