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Le Gri-Gri International

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Procès Gbagbo - Audience du 18 juin reportée : le coup bas d'Ocampo éventé

Publié par L.F. dr www.legrigriinternational.com sur 12 Juin 2012, 14:17pm

Catégories : #Côte d'Ivoire - Élections 2010

laurent gbagbo

C'est Dame AFP elle-même qui, faisant suite à la Cour pénale internationale (CPI), l'annonce : "L'audience de confirmation des charges pesant contre l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, prévue à partir de lundi devant la Cour pénale internationale (...). La chambre préliminaire I de la CPI a décidé de reporter l'ouverture de l'audience de confirmation des charges dans l'affaire le procureur contre Laurent Gbagbo afin de garantir les droits de la défense à une procédure équitable. (...) La nouvelle date sera communiquée sous peu". Les juges ont donc accueilli favorablement la requête déposée le 5 juin dernier par Me Altit, défenseur de Laurent Gbagbo devant la CPI, qui souhaitait un report de l'audience de confirmation des charges, qui devait durer cinq jours et "permettre aux juges de déterminer si les éléments de preuve rassemblés par l'accusation sont assez solides pour la tenue d'un procès."

Fin de non-recevoir. Camouflet. Raté. Auto-goal.

Le vilain stratagème du controversé procureur Ocampo, qui consistait à apporter en retard un nombre délibérément trop important de pièces, de sorte que la défense n'ait pas le temps de toutes les étudier, a échoué. Ocampo n'y était, comme d'habitude, pas allé avec le dos de la cuillère. Ainsi, à titre d'exemple, a-t-on pu lire que plus de 400 vidéos avaient été remises par les porte-valises ocampiens. Or, même en épuisant les infinies ressources de youtube, dailymotion, viméo et autres réseaux sociaux, il semble impossible matériellement de réunir plus de 400 vidéos. 400 vidéos qui auraient été authentifiées, datées et sourcées. Il y a donc dans le tas des doublons, des images qui ne disent pas ce qu'on leur fait dire, des montages plus ou moins bidons, des témoignages invérifiables. Nous en avons suffisamment décryptés ici même pour pouvoir affirmer qu'il n'y a pas 400 vidéos ayant trait à la crise postélectorale ivoirienne en circulation. Qu'est-ce qui nous rend si péremptoires ?

Une raison simple : si des documents vidéos sérieux prouvant la culpabilité de Laurent Gbagbo existaient, on nous les aurait déjà mis sous le nez. Pendant la crise. Après. Maintenant.

Bon, ensuite, comme toujours (le rédacteur a-t-il changé ?), la dépêche afp-ienne s'achève par la grotesque formule conne-sacrée : "Son refus (Gbagbo, ndlr) de céder le pouvoir à son rival élu, l'actuel président Alassane Ouattara, avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts."

Formule d'autant plus malvenue qu'on sait maintenant qu'il y a eu bien plus de 3 000 morts durant cette crise. Et qu'en outre, grâce à Hamadoun Touré, porte-parole alors de l'ONUCI, on sait aussi que les forces rebelles liées à Ouattara sont responsables de plus des trois-quarts de ces "3 000 morts".

Photo - dr    Texte - L.F.

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