Tous mes remerciements émus aux époux Dutheuil. Initiateurs de la signature d'On a gagné les élections mais on a perdu la guerre, dimanche 25 mars dernier, à Nantes Saint-Herblain. (Et à la section locale FPI). Réception du colis moi-même en gare de Nantes. Crêpes. Cidre. Un verre de rosé frais. Beaucoup d'amabilité. D'amitié. Il faisait doux. Décidément, ça valait le coup de s'engager aux côtés des Ivoiriens.
Après, direction le Centre du Sillon de Bretagne. Deux heures et quelques de conférence (j'avais écrit dix pages dans le train, dont je ne me suis pas servi finalement...). Biographie de l'auteur et du Gri-Gri. Le traitement médiatique de la crise ivoirienne. La dimension politique particulière et particulièrement politique du projet de Gbagbo. L'abandon par la gauche française. L'État-nation face au nouvel ordre mondial. Le nationalisme. L'internationalisme. Une attention de tous les instants. Aucun départ avant mon terme. Vraiment : c'est gratifiant.
Un public réellement panafricain (une spéciale pour les Congolais, Brazza et Kin', qui étaient là, à Mohameth le Sénégalais, au Centrafricain et aux Camers présents aussi... serait-il plus facile de réunir les Africains lorsqu'ils sont moins nombreux comme en province ?). 1h30 de questions et (je l'espère) de réponses.
La preuve que c'était bien : j'étais lessivé en partant. J'en ai même oublié le petit couple aigri venu et reparti avant même que ça ne commence... "Y'a trop de propagande" a dit le monsieur à lunettes et collier de barbe de grincheux. J'ai esquissé un timide "Comment pouvez-vous dire ça, on n'a même pas commencé ?". Il a dit "J'ai vu les photos !" (y'avait une photo de Gbagbo dans la salle)... Ensuite, il nous a dit qu'il lisait Jeune Afrique et écoutait RFI. Qu'il y avait eu des massacres des deux côtés. On a tous dit "Yako". Ça servait effectivement à rien qu'ils restent...
Mais le coup le plus fort des époux Dutheuil, c'est d'avoir réussi à convaincre un journaliste de Ouest-France d'annoncer l'évènement dans l'édition de samedi...
La dernière fois que le nom Protche avait fait la une de Ouest-France, c'était fin avril 1994. Le jour où mes grand-parents sont morts dans un accident de voiture. J'étais pas mécontent hier de voir ce nom moins tragiquement exposé. Une belle journée. Merci.
Photos - David Dutheuil Texte - G.P.