Paru dans le Daily Mail londonien, en date du 9 juin, sous le titre "Obama et la Maison Blanche invitent un dictateur qui a volé des milliards à son pauvre pays d'Afrique" et signé par Daniel Bates...
Barack Obama est très critiqué pour avoir invité un honteux dictateur africain qui a impitoyablement pillé des milliards de dollars dans son pays. Le président américain aura aujourd'hui (9 juin 2011, ndlr) une réunion privée avec Ali Bongo du Gabon dans le convoité bureau ovale en dépit de son bilan effroyable. La famille Bongo a gouverné ce pays pauvre d'Afrique avec une main de fer pendant cinq décennies et utilisé ses richesses pétrolières pour financer un train de vie scandaleusement luxueux.
Pendant ce temps un tiers de la population au Gabon vit avec moins de 2 dollars par jour et beaucoup meurent de faim chaque année ou sont contraints à fouiller dans les poubelles pour trouver de la nourriture. Les critiques ont fait remarquer que le Gabon, avec une population de 1,5 millions, est le troisième producteur de pétrole en Afrique sub-saharienne. Ils affirment que la seule raison pour laquelle M. Obama a accepté de la réunion, c'est qu'il veut s'attirer les faveurs d'un allié et garantir l'approvisionnement en pétrole des USA - peu importe la moralité de la personne.
Les abus de la famille Bongo au Gabon sont bien documentés et remontent à 1967 quand Omar Bongo, le père d'Ali, devint président. Il ya deux ans, des investigations ont révélé que les Bongo avaient des dizaines de maisons luxueuses dans des endroits comme la Côte d'Azur et un pied à terre de $ 120 millions et 14 chambres à Paris. Durant un shopping en 2006, l'ex-épouse d'Ali Bongo, rechigna à l'idée d'aménager dans une propriété qui coûtait la modique somme de $25 millions. « J'ai besoin de quelque chose de vraiment grand, vraiment, vraiment, vraiment grand » a dit Inge. « Je pense que pour cette somme d'argent, je m'attends à un peu plus de grandeur. J'ai essayé des logements plus petits, mais ce n'est tout simplement pas mon genre. » Jack Blum, un consultant des Nations Unies et experts en activités bancaires offshore, a déclaré à ABC-News que la rencontre avec M. Obama envoie le mauvais message. Il a dit qu'au fil des ans, les Bongo avaient ponctionné un quart du PIB du Gabon qui les a rendu incroyablement riches.« Ils n'ont absolument aucune honte » a dit Blum de Bongo et ses acolytes. « Je dirais que les gens qui dirigent ce pays se sont rendus coupables de grand vol de la nation. » Le sénateur Carl Levin, Démocrate du Michigan, a ajouté que: « Omar Bongo et maintenant son fils Ali Bongo ont pendant plus de 40 ans dirigé un régime au Gabon qui détourne la richesse de leur pays pour l'usage personnel de leur famille ». Un rapport du Congrès, dont il était l'auteur l'année dernière, a montré que « les Bongos utilisaient des institutions financières américaines pour effectuer des transactions suspectes portant sur des millions de dollars de détournement. » S'adressant à ABC-News, le porte parole de la Maison Blanche, Jay Carney a admis que Bongo a une histoire "pas très reluisante". « Tout d'abord, le président du Gabon fait des efforts de réforme, que nous soutenons. Deuxièmement ... Le Gabon a été un partenaire important dans certaines des questions très importantes pour la sécurité nationale américaine ». Un porte-parole de Bongo a affirmé qu'il était un réformateur, mais n'a pas pu expliquer comment il a pu bâtir une telle fortune.
Dessin - Ezzat (piqué sur le blog de Pahé) texte - J.O.