Sur la photo ci-dessus, récemment apparue sur Facebook et reprise (ICI même, entre autres), les Ivoiriens ont découvert (enfin, façon de parler) que leur Manuel Valls, le "ministre" de l'Intérieur de Ouattara, Hamed "The Thing" Bakayoko comptait parmi ses fréquentations (au point de le rejoindre pour célébrer son anniversaire, comme le jour de la photo) le champion des brouteurs, le king de l'escroquerie virtuelle AU MOMENT MÊME OÙ CELUI-CI SORTAIT DE PRISON EN FRANCE !
Dans le documentaire (ci-dessous en deux parties), produit par Capa, mené à Abidjan par Christophe Hondelatte et diffusé fin septembre dernier sur la chaîne câblée française 13ème rue, parmi mille autres moments pénibles, douloureux et scandaleux, une scène retiendra l'attention... C'est l'objet de la seconde photo, extraite du film, qui donne à voir un policier qui, suite à l'assaut donné contre un fumoir de crack, a recours à la ceinture d'un des interpellés pour pouvoir attacher les autres... "On n'a pas assez de menottes !"
En octobre 2011, alors que la Côte d'Ivoire est sous embargo militaire, le même Hamed Bakayoko se pavanait à Paris, y étrennait un bien trop large pour lui costume de nouveau "ministre", en (charmante) compagnie de Claude Guéant au...Milipol ! (ICI)
Cet Ivoirien-là est fort : soutenu militairement et sécuritairement par la France (qui coopère, instruit et forme), il trouve le moyen de ne pas fournir de menottes à ces fonctionnaires !
Est-il pour un pays plus humiliante condition que celle d'une police qui n'a pas même les moyens de s'offrir des menottes pour arrêter les criminels ?
Ci-dessous, donc, le film, tel que présenté par Capa sur son site.

On l’appelait la perle de l’Afrique. C’était une capitale florissante, avec ses gratte-ciels, sa bourgeoisie d’affaires et ses quartiers colorés. Abidjan : 7 millions d’habitants, et une richesse que le monde entier s’arrache : le cacao. Une guerre civile et quelques milliers de morts plus tard, Abidjan n’est que l’ombre d’elle même. Une mégapole rongée par la corruption et gangrénée par la violence…
Christophe Hondelatte a repris son Passeport pour le Crime, et c’est en Côte d’Ivoire qu’il débarque cette fois. Parce que l’Afrique de l’Ouest est sur les routes de la drogue, entre la Colombie et l’Europe, la drogue circule en grandes quantités à Abidjan. Christophe Hondelatte est avec les stups sur plusieurs grosses opérations de repérage et destruction de fumoirs clandestins.
Mais la police n’a pas toujours les moyens d’agir : Christophe Hondelatte constate que les enquêtes se perdent dans les sables, faute de carburant pour les voitures… Il est avec les journalistes de faits divers de Soir Info, le grand quotidien d’Abidjan. Avec eux, ils suit les faits divers qui émaillent l’actualité : le corps d’un bébé est retrouvé dans un sac de riz, sur un terrain vague : meurtre maniaque, ou drame de la jalousie, entre épouse régulière et maitresse attitrée ?
Christophe Hondelatte se rend en prison, et constate la promiscuité extrême qui règne entre les murs. Il est reçu avec tous les honneurs par le Commandant Wattao, ex-seigneur de guerre réintégré dans la police. Un colosse à la réputation sulfureuse : l’homme roule en Ferrari et ne se sépare jamais de son pistolet plaqué or.
Difficile d’être une femme, quand les anciens combattants désœuvrés sont tentés de faire parler les armes. La prostitution s’étale partout et Christophe Hondelatte prend la mesure des violences sexuelles qui frappent la société ivoirienne. À l’école par exemple, les viols sont monnaie courante, même au collège. Difficile de briser la loi du silence, et pourtant, chose rare, Christophe Hondelatte assistera à l’arrestation et au procès d’un directeur d’école violeur.
Abidjan est aussi la capitale des brouteurs : ces escrocs d’Internet qui rivalisent d’astuce pour soutirer de l’argent à distance. Leurs victimes sont souvent françaises, et Christophe Hondelatte suit le travail des policiers chargés de la cyber-criminalité. Il parvient aussi à rencontrer ces criminels du clavier, qui sont réputés dans toute la ville pour souvent claquer en une seule soirée le fruit de leurs arnaques.
Le sang coule, le long de la lagune, et les ivoiriens ont une spécialité, qui résiste aux criminologues : les meurtres rituels. La magie noire fait des ravages, et Christophe Hondelatte en est le témoin. Il y a cet enfant, éviscéré par son assassin, qui pour éloigner le mauvais œil a aussi bu son sang. Il y a aussi les sorciers gendarmes, qui font la chasse aux brebis galeuses dans leurs rangs et combattent les mauvais sorciers…
1ère partie