François Hollande, au nom de la France, prit la parole lors de la 67ème session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU le jour de son ouverture, le mardi 25 septembre 2012, demandant entre autres choses un mandat international pour une intervention militaire étrangère au Mali, dont le nord du pays est occupé par des rebelles. Il qualifia d’”insupportable, inadmissible, inacceptable” l’occupation du vaste territoire du nord malien “par des groupes terroristes” en annonçant que la France soutiendra toutes les initiatives qui seront prises par les Africains.
Pour rappel, la France de M.Chirac et de M.Sarkozy ne trouvait pas insupportable, inadmissible ni inacceptable l’occupation du nord ivoirien par des rebelles sanguinaires, putschistes ratés, depuis septembre 2002 et cela jusqu’à avril 2011, car ces rebelles soutenaient l’homme adoubé par Paris, l’ancien fonctionnaire du FMI Alassane Dramane Ouattara (ADO), aujourd’hui hissé au pouvoir en Côte d’Ivoire. Et droites et gauches françaises se donnaient la main durant cette période dans une union sacrée assurant cette collusion où J. Chirac et N. Sarkozy assuraient un soutien militaire français aux rebelles pour agresser l’Etat ivoirien. Ici la France soutient des rebelles, là-bas elle fait la guerre pour les combattre. Allez comprendre ! Les rebelles semblent bons s’ils sont en Côte d’Ivoire, en Libye ou en Syrie, à un moment donné et contre l’ennemi désigné des intérêts occidentaux (réel ou supposé). La géométrie variable est bien visible. La ficelle est grossière.
La France s’immisce à présent de façon aiguë et accélérée au Mali. Le néocolonialisme décomplexé se manifeste une fois de plus. L’ingérence politique et « diplomatique » devient ouvertement militaire. La crise interne, politique et militaire, au Mali veut être résolue militairement par la seule France et ses alliés africains, ses anciennes colonies ouest africaines. Dans un élan désintéressé ?
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