C'est paru sur le site de l'Élysée... en guise de verbatim, non pas de la rencontre elle-même entre le président Sud-Africain Jacob Zuma et la Moitié de Carla Sarkozy, le 2 mars, mais du point-presse qui s'en est suivi.
"J'ai dit au président ZUMA quelle était la position de la France. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié le caractère très profond de notre discussion sur ce sujet. La France soutient d'ailleurs le panel dont le président ZUMA est membre et les efforts de ce panel pour trouver une solution politique. Il n'y a pas d'ambiguïté, nous soutenons ces efforts. Et j'ai également indiqué au président ZUMA qu'après la reconnaissance par les Nations Unies, par l'Union africaine et par la CEDEAO de l'élection du président OUATTARA, nous avions été amenés, nous, la France, après la décision des Nations Unies, après la décision de l'Union africaine et après la décision de la CEDEAO, à reconnaître l'élection du président OUATTARA. Nous souhaitons bonne chance au président ZUMA et à ses collègues du panel dans l'action qu'ils vont engager, parce que tout doit être fait pour éviter de nouveaux morts et de nouvelles violences en Côte d'Ivoire. Dernière question ?"
Donc si la France soutient "sans ambiguïté" le panel, c'est qu'elle ne soutient plus officiellement Ouattara... puisque le panel n'a pas lui pour impérieux mandat de placer celui-ci sur le trône.
Donc si la France soutient le panel, c'est qu'elle envisage (enfin) la possibilité, fut-ce au prix d'un arbitrage "contraignant", d'une victoire de Laurent Gbagbo.
Donc si la France et Sarkozy ont "été amenés" à suivre la décision des Nations Unies, de l'Union africaine et de la Cédéao... c'est, non seulement qu'elle ne les suit plus, mais aussi que c'est à cause d'eux si la France et Sarkozy ont "été amenés" à "reconnaître l'élection" de Ouattara. En quelque sorte induits en erreur par un diagnostic initial. Diagnostic initial qui, si l'ordre des mots a un sens, pour le président français, fait tout naturellement de l'ONU de Ban Ki Moon et Choi le premier vrai fauteur de trouble en Côte d'Ivoire.
Déjà pourvu en affaires antérieures embarrassantes, Ban Ki "Lune" vient d'achever de se discréditer en hurlant que l'affreux dictateur plusieurs fois sanguinaire Gbagbo avait violé l'embargo militaire en achetant au Belarus des hélicoptères... affirmation sans preuve ni fondement : le Belarus a démenti, s'est dit scandalisé et nombre de délégations onusiennes ont officiellement protesté contre d'aussi graves accusations. Quand à Choi, officieusement mis au repos au profit de H.Touré, la question qui circule est de se demander si plus que corrompu et aliéné, il ne serait pas surtout idiot. L'idiot non pas utile, mais indispensable au sacrifice de fusible final.
Photo - dr Texte - J.O.