L’opération Serval vient de fêter sa première année. En guise d’anniversaire de cette intervention de la France au Mali, censée restaurer la souveraineté de ce pays mais qui a contribué dans les faits à sa mise sous tutelle politique, militaire et économique, les deux pays ont annoncé leur intention de signer un accord de coopération de défense qui marque un grave retour en arrière sur le plan de l’indépendance et de la souveraineté maliennes.
Alors que le gouvernement français précédent avait eu la démarche de soumettre au Parlement huit « partenariats de défense » destinés à remplacer les accords signés au lendemain des indépendances africaines avec certaines anciennes colonies françaises, c’est dans le plus grand secret qu’un accord de défense avec le Mali devait être signé le 20 janvier.
Le symbole négatif que représentait la signature d’un tel accord le jour de la fête de l’Armée au Mali, conjugué aux nombreuses protestations émanant de journalistes, organisations de la société civile, partis politiques maliens a repoussé la conclusion de l’accord.
Dans l’attente d’une nouvelle date de signature, on ne peut que s’interroger de voir un État comme la France, donneur de leçons récurrentes de « bonne gouvernance » à la fragile démocratie malienne, faire signer un accord aussi important sans que le Parlement français ne soit consulté.
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