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Le Gri-Gri International

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Pourquoi Michel Drucker doit aider Calixte Beyala à devenir Secrétaire générale de la Francophonie

Publié par Gri-Gri International sur 15 Mai 2010, 13:39pm

Catégories : #À l'époque - il nous avait semblé utile d'en parler

Calixte Beyala Michel Drucker Waga www.legrigriinternational.com 

 

Calixthe Beyala et Michel Drucker en Une des journaux. « Andela » et « François Ackerman », dans le roman, à peine autobiographique, L’homme qui m’offrait le ciel (Albin Michel) de Calixthe. Comme dans tous les vaudevilles bourgeois, l’homme marié repart à la fin vers sa femme. La romancière, elle, vers son destin : raconter.

 

Dans le Journal du dimanche, quelques discrètes lignes. En Une de France Soir, une belle photo de Michel Drucker, en compagnie de Calixthe Beyala, au Fespaco de Ouagga. Le genre de photo qui ne montre rien mais qui dit tout. LA romancière africaine de France et LE Monsieur Dimanche familial télévisé. Rien de moins. On guette le blog de Morandini. Rien. Pourtant, il travaille à France Soir aussi… Etonnant. Même Voici y va de sa page (sacrée consécration, en passant). Comme les autres : ils juxtaposent les éléments objectifs accréditant la thèse de la liaison, donc, entre une écrivaine africaine (Andela, dans le roman) et un présentateur superstar et marié (« François Ackerman », que, dans le roman, on reconnaît dans tous les restaurants…). Dans L’homme qui m’offrait le ciel, il est souvent question de la famille de « François ». Comme dans la vraie vie de Michel Drucker. De son frère mort il y a peu, brillant, bien plus brillant que lui (la fausse modestie de la vraie vedette). De son éternelle assistante-complice-confidente : « Michelle ». Sorte de double littéraire. Qui pourrait ressembler à Françoise Coquet (« François » et « Françoise », bien joué), la complice réalisatrice que Drucker évoque presque aussi souvent que de Pierre Desgraupes (le mort qu’il aura fait le plus souvent parler à son propre sujet). Ni lui ni elle ne souhaitent commenter ces articles. Elle, on comprend : le temps et les journalistes travaillent pour elle (la preuve, NDLR le 15 mai 2010). Pour lui, en revanche, ça s’annonce plus épineux… Imaginer Michel Drucker amoureux d’une négresse est plutôt sympathique. Mais le reste du portrait est peu amène. L’homme est lâche comme un mari bourgeois – il fera informer Andela de leur rupture par « Michelle ». Et quitte d’autant moins sa femme que c’est elle qui gère ses affaires, qu’on imagine toutes mises à son nom. Il est sujet à des crises de constipation (p.105). Radin (p.65, il ne laisse qu’un euro de pourboire au restau, cruelle Calixthe). Egocentrique (ne parle que de lui et de son travail). Mal dans sa peau (il conclut, p 213, un sms : « Signé un Blanc lâche comme les autres »). Zélé comme un converti à l’idée de lutter lui aussi pour la cause des noirs (dans le roman, il en reste aux mots). Capable de jouer (p.84) de sa célébrité pour éviter les amendes. En plus, il envoie autant de textos qu’un ado (ou que Bertrand Cantat). Heureusement que c’est un roman. On n’aimerait pas apprendre que la vraie Madame Drucker, Dany Saval, serait capable d’empoisonner un chien pour faire revenir son mari, ou de vider sa carte bleue pour en faire accuser la maîtresse… Ce serait moche. Calixthe aurait dû romancer davantage. Changer la fin. C’eût été beau, immoral et moral à la fois comme du Sacha Guitry : l’animateur préféré des Français divorçant de sa blonde décolorée pour une femme de couleur ! Quel impact sur les masses ! Plus fort qu’un nègre au JT de 20H !


Dessin - Waga  Texte - Grégory Protche

PS : cet article est paru dans le numéro 71 du Gri-Gri International, le jeudi 19 avril 2007.
PS 2 : à sa parution, Calixthe me fit savoir que je l'avais déçue. Elle me voyait très bien développer autour du thème de "l'Eros colonial". Moi aussi. Mais pas là.

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