Lundi 10 mai 2010. Environs de 13H. Sonnerie de téléphone à travers les nombreux, larges et cossus couloirs qui relient les spacieux, bien éclairés et conviviaux bureaux du Gri-Gri. Karim Boukercha. Journaliste, fondateur de journaux, réalisateur de dvd sur le graffiti, auteur d'un livre de clash entre graffeurs et taggers, d'un autre sur les personnages dans le graffiti, et d'un roman (à paraître). Oui, je sais, j'ai eu le mail de Reijasse ce matin, proposant d'aller boire un verre cet aprème. Je peux pas : je finis un courrier un peu long et dense et ensuite j'enchaîne, le Gri-Gri doit aller faire un tour dans l'une ou l'autre des manifestations autour de l'abolition de l'esclavage. Karim convient. Celle du 10 mai, celle du 23. Et même s'il en pousse encore d'autres, on ira aussi. On sait jamais. Toujours un os à ronger dans ces endroits-là. Bon, tant pis. Salut. Deux minutes. Re sonnerie de téléphone. Re Karim Boukercha, aka l'arapède. "Mais... c'est un jour férié, aujourd'hui, pour les trucs d'esclavage ? - Euh... non (atroces et cruels rires)". Ni le 10 mai, ni le 23 mai. Ni peut-être même jamais.