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Communiqué de presse de l’Association des Altogovéens pour l’Alternance
Mascarade électorale dans le Haut-Ogooué : La Cenap (*) coupable et responsable
La dernière élection présidentielle a offert, une fois de plus, l’occasion aux ennemis du Haut-Ogooué – que sont principalement le régime PDG/Bongo et son bras séculier la Cenap – de livrer cette province du Gabon à la vindicte populaire. En effet, en manipulant grossièrement les résultats du vote issus des urnes dans le Haut-Ogooué, le régime PDG/Bongo et la Cenap font passer les ressortissants du Haut-Ogooué pour les complices de la mascarade électorale qui vient de se tenir.
Et pourtant, comme tous les Gabonais, les Altogovéens endurent le chômage des jeunes, la pénurie d’hôpitaux et de médicaments, le sida, la crise du logement, le mauvais état des routes, le nombre insuffisant des salles de classe et la surpopulation scolaire…
Comme tous leurs compatriotes, ils ont leur lot de pauvreté et de sous-développement ambiants de notre pays.
Pour autant, les Altogovéens se sentent pleinement gabonais.
Ils adorent leur pays. Ils aiment la paix. Le travail bien fait.
Dans leur grande majorité, ils sont contre toute idée d’exclusion ou de sécession.
Ils fustigent la mauvaise gouvernance, le détournement des deniers publics, la corruption, l’impunité, le tribalisme, l’ethnisme, le régionalisme et toute idée de repli identitaire.
En un mot ils sont profondément patriotes, ils aspirent ardemment à devenir de bons républicains, ils croient en la concorde et en l’unité nationale, ils souhaitent davantage de démocratie, ils rêvent de bonne gouvernance, ils ne sont la chasse gardée de personne.
A cet égard, ils dénoncent la domination d’une seule famille à la tête de l’Etat depuis bientôt 50 ans et n’acceptent pas l’amalgame qui consiste à les présenter comme étant des suppôts inconditionnels et unanimistes de la famille Bongo.
Les Altogovéens ne se reconnaissent donc pas dans les résultats publiés par la CENAP aussi longtemps qu’il ne sera pas procédé au recomptage bureau par bureau, des bulletins des suffrages exprimés dans l’ensemble de la province.
A cet égard, il ne saurait être question pour le pouvoir et ses affidés de se réfugier derrière un supposé vide juridique, car les dispositions de l’article 109 de notre Loi électorale sont claires : «
Les listes d'émargement des bureaux de vote et les procès-verbaux des opérations électorales sont tenus à la disposition de tout électeur qui peut les consulter sur place pendant un délai de huit jours à partir de la proclamation des résultats, au siège de la commission électorale départementale, communale, d'arrondissement ou de district… ».
Libreville, le 3 septembre 2016
(*) Cenap : Commission électorale nationale autonome et permanente
Pour l’association,
Michel Ongoundou Loundah