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Le Gri-Gri International

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Causerie sur une charogne / Philippe Tesson

Publié par Gri-Gri International sur 25 Janvier 2015, 08:34am

Catégories : #Comptes à régler et compteurs à relever, #Gos et Gars du moment

Causerie sur une charogne / Philippe Tesson


Lecture commentée de la fiche wikipédia du fâcheux Philippe Tesson.

Camarade de classe de Pierre Mauroy - qu'avec tendresse Jean-Edern Hallier appelait Rougeaud de Lille -, Philippe Tesson est un homme du Nord qui parle et pense comme un rapatrié niçois.

Philippe Tesson a eu pour metteur de pied à l'étrier l'oncle d'Isabelle Balkany - Henri Smadja -, de qui il tient certainement cette mentalité méditerranéenne qui consiste à "connaître" les Arabes. Et c'est vrai qu'il y a parfois du Robert Castel chez Philippe Tesson.

Philippe Tesson attend que l'oncle tunisien d'Isabelle Balkany lui ait confié les rênes du journal camusien Combat, pour publier en 1965 SON livre : De Gaulle 1er, la révolution manquée. Ensuite, comme Nicolas Beau, Philippe Tesson a plutôt co-écrit, co-signé, dirigé.

(A notre avis, si vous souhaitez aborder Philippe Tesson dans des perspectives professionnelles, en vue d'un coup de pouce ou d'une recommandation, dénichez ce livre-là et lorsque vous le rencontrerez, faites-le lui signer d'entrée, vaniteux comme il a l'air, il sera ravi).

Dieu sait pourquoi, depuis qu'en 1988 j'ai lu La mort de Louis-Ferdinand Céline, Immédiatement, La France de Jean Yanne, Contre Servan-Schreiber, Le cinquième empire, et tout le reste, je vois en Philippe Tesson un Dominique de Roux du pauvre.

Pire : un Dominique de Roux bourgeois.

Dominique de Roux, dont le biographe Jean-Luc Barré rapporte que :
"Non moins indigné que Genet par le sort infligé aux Palestiniens "condamnés depuis vingt ans à vivre en exil, entassés comme au temps de la peste", il se déclare tout aussi solidaire de leur cause lorsqu'en septembre 1970, en réaction aux prises d'otages effectués par les activistes de l'OLP à bord d'avions détournés sur l'aéroport d'Amman, le roi Hussein de Jordanie ordonne le bombardement des camps de réfugiés palestiniens implantés sur son territoire. Dominique de Roux condamne immédiatement l'opération en des termes si implacables que Philippe Tesson refusera de le publier dans Combat :
"Amman ! L'ordre règne. Imaginez la morgue, Madrid 1937. La lopette de service, débile mental fils de débile mental, l'agent double de l'impérialisme, Hussein et ses meutes bédouines articulées par Israël et l'Amérique ont massacré les Palestiniens... Ces Palestiniens d'engeance divine eux aussi et autant citoyens de la ville de Jérusalem que les Romains l'étaient de la ville de Rome.
Le massacre des pauvres par les riches s'est accompli... Le monde est resté immobile ou bien consultant les Lloyd's quant à leurs avions entassés en un seul jour... Amman, donc, on nettoie, on fixe une dynastie de gorilles, on va organiser le désert. Mais si les choses s'éclairent, l'enfant perdu de Jérusalem, l'innocent de l'Histoire, saura sous le manteau devancer l'heure du règlement de co
mpte."

C'est pas d'aujourd'hui le panarabisme de Philippe Tesson.

On dit Philippe Tesson cultivé comme on disait François Mitterrand lettré. Alors que le père de Mazarine adorait les chichis de Chardonne et que celui de Sylvain est décidément trop bête ou trop pleutre pour s'apercevoir que Dieudonné est plus proche de Molière que de Gad Elmaleh ou Jamel Debbouze.

Je payerais cher pour entendre ce causeur poseur comme une vieille tante nous donner un point de vue théâtral sérieux sur la si savante science scénographique m'bala m'balienne. Lui qui traite l'humoriste breton d'animal abominable et voue l'auteur camerounais au peloton d'exécution. (Philippe Tesson étant plus Pierre Delanoë que Pierre Boutang - qui lui était contre la peine de mort sous prétexte qu'"on ne sait pas où on les envoie".)

Philippe Tesson n'est même pas un facho élégant, suicidaire et méprisant l'argent. Il n'est que de droite. Assez vulgairement.

Philippe Sollers et Philippe Tesson. Fourberies de ces tapins rescapés de tout aux vieux jours qui n'en finissent pas.

Philippe Tesson fut patron de presse cumulard et népotique comme le Béchir Ben Yahmed de l'impayable mais très achetable Jeune Afrique, à qui il ressemble tant - diriger le Quotidien de Paris pendant que sa tendre et chère veille sur celui du Médecin, celui du Pharmacien.

Philippe Tesson, père de.

Dans l'adaptation du roman de Simenon Le Président par Verneuil et Audiard, pendant que Gabin égrène les noms et qualités des députés véreux, un directeur de journal se cure les dents de bonheur, puis sort appeler sa rédaction et ordonne de titrer à la gloire des adversaires de...Gabin. "On est gouvernemental ou on ne l'est pas !" Pour moi, Tesson, c'est exactement ça. Quoi qu'il pense sincèrement, il finit toujours par cracher et se coucher là où on lui a dit.

Je crois que je préfère (vraiment) Jean Montaldo à Philippe Tesson.

Quand on songe que le martial et imposant russophile Léon Zitrone était en fait la serpillère de l'ORTF, on se demande quel aura été l'exact destin, d'une émission l'autre, en radio et en télé, d'un Philippe Tesson.

Cette manie d'assigner les Français d'origine maghrébine à la condition communautaire de musulmans pour leur reprocher ensuite de nous étouffer avec leur islam.

Les mauvais auteurs donnant souvent de beaux parleurs, avec son acolyte Nerson, en critique théâtral à l'enthousiasme intempestif et aux colères cabotinées, dans Rive droite Rive gauche, il tenait un truc - dirait Jean-Claude Convenant. Qu'il ne lâchera pas de 1997 à 2004. Date à laquelle, selon nous, Philippe Tesson aurait du s'éteindre comme une télé.

G.P.

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