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LES VICTIMES DE DUÉKOUÉ ÉCRIVENT A NOUVEAU AU PRÉSIDENT GBAGBO, VICTIME DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE.
Très cher Guide éclairé et bien-aimé, embastillé à La Haye par pure haine de ceux qui se croient impunément tout permis, nous vous écrivons encore une fois, à la veille de cette autre date historique du 4 Novembre 2014.
D’abord pour vous présenter nos très attristées condoléances, suite à la disparition il y a quelques semaines, de la génitrice du plus illustre d’entre nous que vous êtes. Ensuite vous dire tout notre indéfectible soutien pour le prix si fort que vous payez, sans peur et sans abdication, pour notre libération totale du joug de l’asservissement des indignes héritiers de la destruction du genre humain.
Bien cher Président, les victimes que nous sommes et qui attendons depuis toujours que justice nous soit rendue pour la guérison et le salut de nos oppresseurs, sachez, bien-aimé Président, que le 4 Novembre 2014, en nos cœurs et en nos esprits, nous serons avec vous, comme depuis toujours. Si notre foi est restée inébranlable quand les bombes tonnaient et quand leur feu arrachait à la vie des milliers d’entre nous, ce n’est pas à l’aube de notre renaissance et de notre affranchissement des chaînes de la servitude que nous allons abandonner le noble combat que vous avez initié avec un génie et un courage à nuls autres pareils.
Au moment où un grand pyromane de la sous-région qui se plaisait à y jouer les pompiers est en pleine fuite pour avoir créé en son pays des troubles par sa propre boulimie du pouvoir, c’est en vérité, Président, une image très parlante en termes de preuves à notre bénéfice qui nous revient en pensée : cette image, c’est celle d’un homme fidèle et respectueux de la morale, de l’éthique, de la vérité et de la justice mais qui, paradoxe des paradoxes, s’est vu calomnié, renié, rejeté et combattu avec une cruauté des plus sauvages par la bien-pensante communauté dite internationale qui n’est en fait qu’une coterie ténébreuse et qui, au-delà de toute vie humaine n’a de dieu que l’argent. Et parce que sous le feu de leurs bombes lancées contre vous, vous n’avez pas détalé comme bon nombre de leurs préfets au pouvoir en Afrique, ils se sont plus à vous humilier, eux, des voyous peu recommandables.
Nous souvenant aujourd’hui de votre sacré courage, de votre foi en la vérité et en la justice, de votre grand amour pour votre peuple, toutes choses nobles que l’Occident vous reproche en fait, dans le fond, d’où ce jour sombre du 11 Avril 2011, nous soumettons la comparaison suivante à la Procureure BENSOUDA : entre la honte d’un chef humilié pleuré par tout son peuple et qui suscite l’indignation voire la colère du monde démocratique puis la honte subie par un dictateur-roitelet vomi par son peuple qui en a assez de ses crimes et moult forfaitures, laquelle des hontes est rédemptrice et est à choisir ?
Ce disant, Ô bien-aimé et très cher Président, comme vous et nous, nous avons toujours été en phase, nous sommes et nous restons sereins : le 4 Novembre 2014, c’est demain et vous n’avez même pas encore parlé que nous savons déjà ce que vous allez dire pour guérir et libérer à jamais, nos cœurs meurtris, la Côte d’Ivoire, l’Afrique et toutes ces consciences ténébreuses d’oppresseurs qui nous avilissent !
Président GBAGBO, vous dont La Haye n’est pas votre village Mama, mais c’est là-bas loin de votre peuple, à Scheveningen où vous êtes otage de la communauté internationale que les justes du monde entier vous honorent, vous célèbrent tout en vous restaurant dans votre dignité piétinée et salie par pure haine, nous nous attendons sans doute aucun que vous allez casser les piliers branlants de l’impérialisme pour enfin revenir parmi nous ! Plus que jamais, nous restons convaincus que la Procureure BENSOUDA, comme à son habitude, va, par ses fausses preuves, accroître la confusion de ceux qui lui ont confié ce sale boulot, ainsi que sa propre descente au sous-sol de l’honneur et de la dignité humaine !
Président GBAGBO, vous qui comme GANDHI nous avez appris ‘’à aimer la vérité plus que soi-même et à aimer les autres plus que la vérité’’, vous nous reviendrez bientôt et il ne saura en être autrement car toujours selon GANDHI : ‘’le cœur le plus dur et l’ignorance la plus grossière ne peuvent rien contre la souffrance désintéressée et volontairement acceptée’’, une vérité qui résume bien votre œuvre politique jusqu’à ce jour. Comme il n’y a aucun de mal à se faire du bien, nous nous attendons à ce que vous parliez seulement depuis cette Cour pénale internationale de La Haye et nous nous en trouverons tous guéris, y compris nos oppresseurs qui confisquent bêtement votre liberté depuis quatre longues années.
Parlez, parlez seulement, Président GBAGBO, et que leur grande honte actuelle, accrue par le jeune BLE Goudé depuis le 2 Octobre dernier, se transforme en agonie, pour la fin définitive de leur soif éhontée de servitude contre l’Afrique et ses fils !
En attendant de vous revoir bientôt, un de vos vieux amis d’ici, surnommé papa Gbagbo, nous charge de vous dire que le cacao ivoirien reste encore toujours "fâché" avec les forces du mal venues nous piller, au point que ce cacao "choisit" de pourrir sur l’arbre qui le produit et attend votre retour qui va sortir la Côte d’Ivoire de toute la gangrène qu’elle subit sur tous les plans.
Enfin, très cher Président, s’il est vrai que votre peuple regrette votre éloignement ou votre longue absence, pour nous, victimes de Duékoué, vous ne nous avez jamais quitté tant vos idéaux, votre amour du prochain et votre courage d’homme sont ancrés et résonnent en nos cœurs et en nos consciences depuis ce 11 Avril 2011 du coup d’Etat de la France et de l’O.N.U. contre vous.
Sacré Président GBAGBO, vous qui par votre génie politique et votre courage avez mis à nu leur perfide volonté de nous assujettir pour un autre bail des plus serviles, le pays vous attend, "Oh" !
Pour les victimes de Duékoué : Emmanuel Caleb, porte-parole, le 02 Novembre 2014.