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Le Gri-Gri International

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Jean Ping pour sortir le Gabon du gouffre et le libérer d'Ali le Mollah'Son

Publié par Gri-Gri International sur 14 Août 2014, 09:45am

Catégories : #Gabon 2011

Jean Ping avec les Souverainistes
Jean Ping avec les Souverainistes

Le leader charismatique de l’opposition gabonaise, Jean Ping, en séjour privé à Oyem, a échangé avec de nombreux notables et cadres épris du changement véritable, du Septentrion, dans la perspective des présidentielle 2016 et d’autres stratégies visant à mettre hors d’état de nuire le système PDG, à l’origine du mal du Gabon depuis un demi-siècle.

PROFITANT de son séjour à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, pour prendre part aux festivités marquant le retrait de deuil de Pierre Claver Zeng Ebome, le leader charismatique de l’opposition gabonaise, Jean Ping, a échangé à bâtons rompus, samedi (09/08/14 ndlr), avec de nombreux notables et cadres épris du changement véritable, dans la perspective des présidentielles 2016 et d’autres stratégies en vue de mettre hors d’état de nuire, le système PDG, qui a pris le Gabon en otage depuis un demi-siècle.

Une causerie qui finalement a pris les allures d’un meeting dans la résidence privée du maire d’Oyem, Vincent Essono Mengue, sise au quartier Metui, tant les populations informée de la présence de Jean Ping dans la ville, ont tout fait pour échanger avec l’homme. Pour d’aucuns, Jean Ping est devenu une « drogue ». Son départ du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, présage la fin de l’enfer et de la misère que leur fait subir sa petite majesté et ses sbires.

Les délégations sont venues de Bitam, Mitzic, Minvoul et Medouneu. L’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) les a exhortées davantage à un travail de fourmi dans leurs localités respectives. Pour libérer le Gabon, et surtout, le sortir du gouffre dans lequel il s’enfonce considérablement depuis 2009, année de l’arrivée illicite au trône d’Ali Bongo Ondimba. Dans un langage direct, l’opposant a expliqué les raisons qui l’ont poussé à claquer la porte du Parti démocratique gabonais (PDG) : « lorsque je suis rentré d’Addis-Abeba (Ethiopie), où j’occupais les fonctions de président de la Commission de l’Union africaine, j’ai constaté comme vous, que le pays va très mal. Dans un premier temps j’ai décidé de me reposer et de profiter des moyens que j’avais mis de côté durant toute une vie. Deux ans après, j’ai vu que, si je me taisais, cela pouvait être interprété par le peuple comme si j’étais complice de cette descente aux enfers, étant donné que j’ai collaboré dans le passé, avec ce pouvoir en place, et que j’ai même les liens familiaux avec ledit régime. Donc, me taire, pouvait être interprété comme si je cautionnais la situation actuelle du pays », a indiqué Jean Ping.

De fait, il s’est résolu à rencontrer toute la crème politique de l’opposition gabonaise, pour tenter de mener une lutte commune. Une opposition qui battait de l’aile, surtout après le coup d’état électoral de 2009, les ennuis de santé d’André Mba Obame et le décès préma- turé de Pierre Mamboundou, président de l’Union du peuple gabonais (UPG).
Des contacts ont été pris pour la réunification de l’opposition. Les discutions ont été entamées avec le plus grand parti de ce pan politique, l’Union nationale (UN). Ensuite, Jean Ping et les autres se sont rapprochés de Luc Bengone Nsi, président du Morena, considéré à raison comme leader du pan le plus radical de l’opposition.
Une prise de contact qui s’est poursuivie auprès des autres formations et leaders de l’opposition, avant de présenter le résultat final au « doyen » du groupe, Zacharie Myboto, président de l’UN. Avec l’accord de tout le groupe, il a convoqué la mise en place, le 19 juillet 2014, à Libreville, du « Front uni de l’opposition pour l’alternance ». Une structure dont une quinzaine de leaders ont signé l’acte fondateur. Dans l’ambition de présenter une candidature unique à la présidentielle 2016, et de mettre fin, par la voie démocratique, à l’hégémonie des Bongo à la tête du pays. Pour Jean Ping et ses pairs, avec la naissance de ce Front, un pas très important a été franchi en vue d’atteindre ses objectifs.
C’est le « bébé unificateur » tant souhaité par « tout le peuple gabonais, et surtout, par nos amis de l’extérieur. Beaucoup d’observateurs à l’étranger nous prennent dorénavant au sérieux », a martelé Jean Ping, avant d’indiquer que tous les signataires de l’acte fondateur du Front et bien d’autres qui vont rejoindre le groupe, se sont engagés à suivre les traces de leur icône : André Mba Obame (AMO), « qui a osé gagner brillamment la présidentielle de 2009, face au système à tricher du PDG ».
« Je me suis donc engagé pleinement et, avec mes amis, à suivre ses pas en 2016 dans le cas où il ne serait pas prêt », a révélé l’opposa
nt. Dans le cas où il revenait avant la présidentielle et qu’il aurait recouvré toutes ses capacités physiques, AMO pourrait être à nouveau le port étendard de l’opposition. Dans cette perspective, « nous avons décidé de nous mettre tous sans exception, derrière lui. Je me suis même engagé personnellement à mettre à sa disposition mon expérience, mon carnet d’adresse et mes petits moyens financiers accumulés durant toute ma vie », a déclaré Jean Ping.

Avant d’en arriver à cette éventualité, AMO aurait exhorté tous de commencer le travail du terrain et de ne pas l’attendre. Un travail de terrain que les « souverainistes », très présents à l’échange, ont entamé depuis quelques mois. A ce jour, a indiqué Fabien Mbeng Ekorezok, ce pan de l’UN a pu installer leurs structures de base dans 48 sur 52 quartiers de la ville d’Oyem. Un travail que Ping, Essono Mengue, coordinateur provincial de l’UN et Jean Ntoutoume Ngoua, vice-président de l’UN, ont demandé aux autres troupes de ce parti, d’appuyer en vue des actions communes.

Une exhortation à l’unité, a été faite aux « souverainistes » et au groupe Myboto, pour que la sérénité revienne au sein de la maison Union nationale. Comme l’a indiqué le « vieux » Hamann Mamadou, conseiller municipal, « nous ne pouvons gagner la bataille contre un système dictatorial comme celui du PDG, si nous allons en ordre dispersé ». Il faut nécessairement que tous taisent leur ego avant la présidentielle qui se pointe à l’horizon. Surtout que, dans sa contribution, Maître David Foumane Mengue, avocat au barreau du Gabon, a invité Ping et ses pairs, à tout faire pour remporter les élections, ce, quelque soit le mode du scrutin qui leur sera imposé par le pouvoir.

Dans la mesure où, « ma petite expérience au barreau me fait dire, qu’à l’heure actuelle, comme par le passé d’ailleurs, un recours introduit par l’opposition à la Cour constitutionnelle, ne peut jamais aboutir. Dans la mesure où l’équipe actuelle de cette institution est aux ordres et dispose d’un ogre qui avale systématiquement tous les recours introduits par l’opposition », a révélé l’avocat. Pour ne plus encore tomber dans de tels errements, il a suggéré à l’opposition de se pencher sérieusement sur la question de l’organisation, du déroulement et de la publication des résultats des élections dans notre pays. Pour Maître Foumane Mengue, il est temps que le système « des listes d’émargement portant des signatures « X » ou en « + » prennent fin dans la quasi-totalité des bureaux de vote du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo ». Une pratique très prisée par le PDG, et qui concourt à la fraude électorale tant criée depuis des décennies au Gabon.
Des méthodes louches qu’il faut absolument bannir. Pour Vincent Essono Mengue, l’édile d’Oyem, les échecs récurrents de l’opposition gabonaise ont pignon sur rue ailleurs, dans les provinces du Sud du pays, pas dans le Woleu-Ntem. C’est pourquoi, dans sa verve habituelle, il a clairement invité M. Ping et les leaders du Front, à aller éradiquer le mal dans les-dites provinces pour envisager un lendemain radieux.

« Il n’y a aucun problème dans le Woleu-Ntem. Les populations attendent seulement le candidat qui sera choisi par le Front, pour lui donner, encore une fois, les 80% de suffrages habituels, sinon plus, au cours de la présidentielle à venir. Allez-y travailler au Sud du pays et ailleurs, pour éviter des lendemains électoraux tumultueux », a exhorté Vincent Essono Mengue, coordinateur provincial de l’UN.

Texte / Prince Villa (Envoyé spécial) in Échos du Nord n°24 (11/08/14)

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