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Un an après leur sortie contre le système politique gabonais, aux côtés des familles gabonaises victimes des crimes dits rituels, les Anonymous, célèbres cyber activistes, récidivent avec un message de dissuasion destiné aux participants du New York Forum Africa qui se tient depuis vingt quatre heures déjà à Libreville.
Le tandem Ali Bongo Ondimba et Richards Attias ne cesse d’enregistrer, depuis près d’un mois, des plaintes et des actes de boycott de leur projet-événement annuel, le New-York Forum Africa (NYFA) Après le lancement simultané du 3e forum des indignés, contre-forum du NYFA, et la désertion, par ses illustres acteurs, du sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac qui s’imbriquait dans le NYFA, les Anonymous, cyber-terroristes ou cyber-militants (c’est selon) qui font trembler l’internet mondial, tentent de donner un coup de main à la société civile gabonaise réunie au sein du Front des indignés du Gabon (Fig).
Déterminé à conduire le combat pour la démocratie, la liberté de la presse, la restauration de la justice, la transparence financière partout où ils sont sollicités, les Anonymous ont condamné, à travers un message ferme adressé aux participants de la 3e édition du NYFA qu’ils qualifient d’opération «d’escroquerie», d’opération de «pure communication». Une manière d’inviter les speakers et panélistes du NYFA amener à s’interroger sur les véritables raisons de leur participation à cet événement dont le but ultime, selon ces cyber-militants, serait «toujours la glorification du dictateur et sponsor en chef des crimes rituels, Ali Bongo».
«Vous avez été approchés par le régime corrompu d’Ali Bongo du Gabon et son ami, aussi corrompu, Richard Attias, à prendre part au Gabon à la troisième édition du soi-disant «New York Forum Africa» du 23 au 25 mai 2014, dont le but ultime est toujours la glorification du dictateur et sponsor en chef des crimes rituels, Ali Bongo. Surtout, posez-vous honnêtement les questions suivantes: quel est le bilan des deux précédentes éditions ? Qu’ont-ils apporté à l’Afrique en général et au peuple du Gabon en particulier?», déclare Anonymous à l’adresse, des participants, dans son message posté sur Youtube.
«C’est l’argent du peuple du Gabon qui paie tous les frais de la plupart d’entre vous, alors qu’une grande partie de la population ne profite pas des richesses incroyables fournies par la nature au Gabon (pétrole, bois, manganèse, etc.), puisque Ali Bongo, sa famille et ses amis s’accaparent de la plus grande part de la tarte, laissant les populations du Gabon sans logement décent, avec les écoles et les universités délabrées, le service public corrompu, pas de justice, victimes de crimes rituels, au chômage, avec une vie de grande pauvreté, ainsi de suite», ont rappelé les cyber activistes masqués.
Rafraichissant la mémoire de ceux et celles qui auraient raté un épisode de la vie du Gabon et de ses dirigeants, plus précisément de conditions de l’arrivée du président Ali Bongo Ondimba à la tête du pays, des quatre décennies de règne du système PDG et des conditions scabreuses dans lesquelles la population est confinée, les Anonymous estiment que «participer au «New York ‘Farine’ Africa» ne va pas de développer le Gabon, encore moins l’Afrique. Il est un outil utilisé par un petit groupe d’amis dans le but de s’enrichir au détriment du bon peuple du Gabon et d’enfariner toute l’Afrique! C’est inacceptable !».
«Nous devons aussi vous rappeler que le Gabon est supposé être une république et non une monarchie dynastique. Avez-vous besoin qu’on vous rappelle que le système de justice gabonais est utilisé à des fins politiques et personnelles ? Que la presse est soumise à un harcèlement systématique et la répression d’un Conseil national de la communication aux ordres du régime ? Cette pratique barbare de sacrifices humains, appelés « crimes rituels », qui sont en résurgence depuis que Ali Bongo est arrivé au pouvoir, avec les auteurs et les commanditaires politiques bénéficiant d’une impunité totale ? Devrions-nous vous rappeler que ces crimes consistent à prélever, pendant que les victimes sont encore en vie, les organes (yeux, la langue, le clitoris, les poumons, le cœur…) ou le sang, à des fins fétichistes y compris chez les enfants?», poursuit le message.
«Vous devez savoir que le Gabon et le reste de l’Afrique finiront par se prendre en main pour offrir à leur peuple la qualité de vie à laquelle ils aspirent légitimement et qu’ils méritent. Mais cela n’arrivera pas tant que les dictateurs et autres corrompus dits « entrepreneurs » comme Ali Bongo et Richard Attias continuent à voler les ressources de l’Afrique et d’imposer la dictature et la kleptocratie», déclare avec certitude dans leur message, ces hommes et femmes souvent décrits comme des hackers boutonneux, une organisation secrète, des terroristes, voire comme l’équivalent d’Al Quaïda en version web.
«Nous sommes Anonymous. Nous sommes partout. Nous n’oublions pas. Nous sommes la voix des sans voix. Nous sommes Légion. Tyrans du Gabon et du Monde. Attendez-vous à nous !», promettent les Anonymous. Leur vidéo ci-dessous.