Bams était à dominante orange. Elle est aujourd’hui bleue. Comme la petite robe d’été qu’elle a posée sur son cinq titres.
Bams dit qu’elle fait des chansons Hip-Hop. Elle fait ce qu’elle veut.
Disons qu’elle a pris le rap au mot. Pris le meilleur, les intentions.
Il est où le mec en baggy capable d’écrire à son rejeton : « C’est pas que je t’accuse, mais sans toi je serai restée à me toucher… » ?
Bams n’est pas musicienne, elle est musicale.
Ses morceaux, des histoires symphoniques qu’elle raconte en voix off.
Bams a 35 ans et elle écrit. Des chansons. Des textes. Des articles.
Plus les chorégraphies des rôles qu’au théâtre elle investit.
En fait, si, Bams est hip-hop : elle raconte sa vie.
Bams pourrait tout aussi bien être héroïne de mangas et de show télé au Japon.
« Je me fais comme la mort, brute et désobéissante. »
Bams ne dresse pas de liste. Elle ne sera donc pas le point de rencontre entre MC Solaar et Anaïs. Elle aime bien le rap de caillera, le Wu Tang et Booba. Mais n’aura aucun complexe à profiter des portes ouvertes par Grand corps malade et Abd Al Malik.
Bams a mieux qu’un look : un personnage.
Texte - Gregory Protche
PS : (*) Titre d’un livre de Karim Boukercha.