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Le Gri-Gri International

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Littérature - Politique - Philosophie - Histoire - Sports - Économie


Même en VO les enfants aiment Michael Jackson

Publié par Gri-Gri International sur 14 Novembre 2009, 13:01pm

Catégories : #Arts & culture


 

Voilà, on y est. Devant le MK2 Gambetta à 19h15, soit une demi-heure à l’avance, pour la séance de This is it. On est samedi et je m’attendais à faire la queue, mais là non. Avec Oudima, on a même le temps d’aller manger un petit club sandwich en attendant Marie-Line et son fils Liam. Parce qu’au départ c’est surtout pour les enfants qu’on y va. Bon, ils arrivent juste à l’heure et quand je rentre dans la salle avec les deux gosses (Maro achète quelque pop-corn et autres indispensables), la salle est déjà pratiquement pleine. Il y a juste trois places en bout de rangée, juste à côté d’un couple.

L’homme, je le reconnais, c’est Bruno Maman. C’est normal de retrouver un musicien dans une salle où l’on projette le dernier film sur Michaël Jackson.

J’ai prévenu Oudi juste avant que le film serait en VO. Comme il n’est qu’en CP la lecture des sous-titres, c’est pas encore fluide et rapide et même pour Liam qui a 3 ans de plus, c’est pas évident. Pourtant ce petit aléa ne va absolument pas les déranger, parce que MJ se fait comprendre de tous. Dès les premières images, j’ai eu un pincement ; voir les danseurs expliquer, certains en pleurant, combien danser avec Michaël Jackson était pour eux, plus qu’un privilège, l’aboutissement ultime de leur vie, qu’ils n’avaient espéré que ça… Tout ça au mois d’avril 2009. J’ai eu peur que le film soit larmoyant, comme Marianne James à la sortie de l’avant-première à la télé. Et là encore, non. Le film est concentré sur les deux mois de répétitions du show This is it, entre scènes, balances, studios et hangars pour tourner des images de synthèses intégrées ensuite aux films qui  ponctueront le concert.

MJ est d’abord un artiste qui connaît parfaitement sa musique même quand il n’est pas précis pour l’expliquer à son directeur artistique. Elle émane de lui et les musiciens doivent la ressentir.  Il est là pour répéter parce que les répètes sont faites pour ça : se tromper et faire mieux. Il est toujours bienveillant et juste, même quand il chante un peu bas parce qu’il est fatigué. Le montage le montre fragile et presque vacillant au début, pour petit à petit le faire grandir sous nos yeux. Et c’est ce qui marche avec les petits. Lors qu’il attrape le gant que lui lance Gilda, qu’ensuite il glisse sur une rampe pour échapper à l'Humphrey B. de Casablanca qui tire une rafale… Smooth Criminal s’inscrit en lettres de feu, et alors Michaël est de retour sur scène ; ça marche aussi avec les petits.

Moi et Maro on a trop aimé son rapport à l’autre, comment il aime donner son moment au partenaire. La jeune guitariste qui ressemble beaucoup à Juliette Lewis et doit reprendre le solo de Slash dans "Black or White" en est même toute intimidée. Quand il lui demande de tenir la note la plus haute le plus longtemps possible parce que c’est son moment… elle n’ose pas. Pas encore… Ou alors la jeune choriste avec qui il chante en duo "I just can’t stop loving you" : il lui montre comment s’ouvrir au public, comment s’offrir… juste avec des gestes. En interview, elle dit que sa première audition, elle l’a passée avec une chanson de Michaël…

Et tous les danseurs qui lui vouent un culte au point de s’agenouiller quand il performe "Billie Jean". Alors évidemment les inconditionnels râleront parce qu’il n’y a pas de MoonWalk dans le documentaire de Kenny Ortega, ni de MJ sur la pointe des pieds. Parfois il s’angoisse sur les retours qu’il a trop fort dans les oreilles, ou il implore qu’on ne le fasse pas trop chanter pour préserver sa voix. Mais Michaël est un artiste, il ne peut pas se retenir. Il chante, danse, mime avec l’expérience d’un homme de 50 ans qui n’a fait que ça toute sa vie. Avec Bruno, on a chanté pratiquement tout du long. Oudi me faisait de signes pour me montrer qu’il chantait aussi. Maro, derrière, était plus émue. Liam s’est un peu endormi à un moment donné, le documentaire dure quand même 1h52. Pourtant, sans avoir vu Michaël le faire dans This is it, nos garçons à la sortie, moowalkaient dans la rue à qui mieux mieux.

Voilà , on y est.


Texte - Princess Erika   Dessin - Mil'Pat

 

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