Voici ce qu'on pouvait lire sur le site de ce qui était alors la pseudo présidence Ouattara, le 17 mars 2011. Le communiqué par lequel on apprenait "la signature de l'ordonnance portant unification des Forces Armées Nationales et des Forces Armées des Forces nouvelles."
Le 28 novembre 2010, le président sortant Laurent Gbagbo, malgré les fraudes, bourrages d'urnes et violences dus aux partisans de Ouattara, était réélu. Puis investi par le Conseil constitutionnel ivoirien. La Communauté internationale, résumable à la France, quelques nations occidentales et les pays africains francophones éternellement alignés, refusa le verdict des urnes. Cherchant à imposer par la persuasion puis la force son candidat à des Ivoiriens épuisés par dix ans de divisions et vingt ans de violence politique liée à Ouattara, cette même communauté décréta un embargo sur les médicaments, puis une série de criminelles attaques contre le système bancaire, financier et économique de la Côte d'Ivoire. Couvrant, par ailleurs, via la Force française Licorne et celles de l'Onuci, les exactions, violences, meurtres et pillages commises à travers le pays, dans le cadre de la "conquête" par les partisans armés de Ouattara et Soro.
Pour autant, l'État ivoirien ne tombait pas. Impopulaire depuis toujours, Ouattara ne parvenait pas à entraîner le peuple ivoirien, il semble donc avoir été alors décidé de le contraindre par la terreur.
Moins de quinze jours après leur naissance officielle, les nouvelles Forces républicaines de Côte d'Ivoire allaient tristement s'illustrer en procédant aux massacres génocidaires de Duékoué, où furent sacrifiés, officiellement, près de 900 personnes... À la lumière de Duékoué, mais aussi, par exemple, du tribalisme revendiqué (au nom du "rattrapage ethnique") par Ouattara au pouvoir, et des quotidiennes exactions, meurtres et violences dont le pays est le théâtre actuellement, certaines phrases de ce communiqué apparaissent d'une duplicité choquante et d'un cynisme révoltant.
"Message du Président de la République SEM Alassane Ouattara aux Forces Républicaines de Cote d’Ivoire (FRCI) (...)
Nous avons à choisir entre la citoyenneté, facteur d’intégration et le tribalisme, facteur d’exclusion.
Le déroulement paisible des deux tours du scrutin présidentiel et le fort taux de participation ont montré la maturité des ivoiriens et leur volonté de paix. (...) Il est temps d’arrêter les exactions sur les populations. (...)
Comme prévu dans l'Accord Politique de Ouaguadougou et pour mettre fin à tous les dérapages, je viens de prendre une ordonnance portant création des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI).
Cette nouvelle Armée (...) devra également être un puissant instrument de cohésion nationale en servant d’école pratique de civisme, de tolérance, de transparence et d’initiation à la citoyenneté et à l’intégration nationale.
Elle sera un espace de compétence, de professionnalisme où la mission devra être prioritaire, où le service et le respect du citoyen devront primer sur l’intérêt privé.
Les populations ont des besoins de protection, d’intégration et de services. Nous ferons face à toutes ces préoccupations.
Officiers généraux, officiers supérieurs, officiers, sous officiers et militaires du rang voici notre nouveau challenge : bâtir les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire.
En ma qualité de Chef Suprême des Armées, je vous ordonne de commencer dès à présent, chacun à son niveau, à vous mettre en marche pour l'accomplissement de cette noble mission.
Je vous engage à changer de mentalité et de comportement pour rassurer nos concitoyens, offrir la paix à tous pour le bien de notre pays."