20h15, Théâtre Les Feux de la Rampe, évidemment comme une bonne fille qui se respecte, j’arrive avec un quart d’heure de retard. Le public occupe déjà l’espace, je cherche un endroit où me poser, en vain, et là…alléluia, j’aperçois juste devant, au premier rang, deux places libres. Comme si elles m’avaient été réservées. Alors je m’y installe, enfin non pardon, on s’y installe, je ne suis pas venue seule. Nous prenons donc place, puis rapidement une question nous vient à l’esprit. Et si jamais le spectacle n’était pas drôle ? Assises aux premières loges, on aurait l’air malignes hein !!! À peine installées, une grandes métisse, guadeloupéenne aux cheveux frisés, crépus, bouclés et courts genre coupe afro arrive sur scène un cellulaire à la main. Le One Woman Show peut enfin commencer.
Mais avec qui se fâche-t-elle comme ça ? Avec un paternel chiant et dentiste évidemment ! Un postulat bien ficelé, accompagné de la plume de Pascal Legitimus et Bertrand Dicale pour nous parler du sexe opposé, des hommes et de leur façon de…enfin bref ! Tuer le père, le maître, le modèle, pour s’accomplir, se trouver, être en accord avec sa personne. Libre et complètement décomplexée, Nathaly Coualy Ne Fait Pas Sans Blanc, elle dresse le portrait de l’homme antillais qui la fait totalement craquer mais qui, lui, la refuse. La lucidité avec laquelle elle nous raconte la détresse de son célibat. Humour brut de décoffrage. Nathaly mérite bien le coup d’œil. La belle est délirante, comique et attrayante, et tout y passe sans vulgarité : les sentiments, le sexe mais surtout l’art du cunnilingus bien fait,... (en fait, chers lecteurs, la liste continue, juste dessous le petit document sonore que nous vous prions de bien vouloir écouter, avant de reprendre ta lecture)