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Le Gri-Gri International

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Littérature - Politique - Philosophie - Histoire - Sports - Économie


Rue Case-Nègre : Paul Heutching

Publié par Gri-Gri International sur 6 Décembre 2009, 10:24am

Catégories : #Rue Case Nègres


Paul Heutching, journaliste et écrivain, lors d'un débat, fin novembre 2009, organisé par le Cap-Div, à l'issue de la projection du film Devine qui vient dîner ce soir ?

Photo - Grégory Protche

PS : l'occasion de re-publier un article signé
Scorpio et paru dans le Gri-Gri version papier, en janvier 2008, au sujet d'un ouvrage de Paul Heutching, J'Accuse

Accusé  Heutching, levez vous !

J’accuse Paul Heutching d’être le Don Quichotte Nègre auquel Cervantès n’aurait jamais songé ! Il serine, beugle, vocifère et radote pour le plus grand bien de tous, pourtant, la calebasse trouée dans laquelle il tente d’empiler ses saines et justifiées indignations fuit lamentablement de partout, usée jusqu’à la corde d’avoir tant porté les sécrétions politico-littéraires de l’homme. Son 
J’Accuse est une scandalisée « brochure », dont l’anglicisme intellectuel signifie pamphlet, mais les Camerounais ne se vantent-ils pas souvent d’être presque tous bilingues et/ou (pour reprendre ces deux répétitives et exaspérantes conjonctions Heutchinguienne), de pratiquer le pidgin, à défaut de leurs propres langues négro-africaines ? Le « souci » avec Paul, est que ses insoumises et récurrentes révoltes en deviennent presque lassantes et inaudibles, tant il est en droit de les exprimer, et se meuvent en de diachroniques et touchantes forfaitures, terme qu’il use à foison dans son livre, à croire que la relecture du manuscrit à été faite par dessus la jambe, à l’image de la politique foutaise pratiquée par ces traitres et veules gouvernants africains. Alors qu’Heutching donne généralement le sentiment de s’être transformé en un incandescent prêcheur désertique, il n’en est pas moins lucide, car il « contradictionne ». Page 95, il décrète que baptiser le continent africain de "continent noir" tient surement de la fourberie de journalistes qui n’ont certainement jamais entendu causer d’un continent blanc pour l’Europe, ou d’un continent jaune pour l’Asie. Il ne veut certes pas entendre parler de continent noir, mais il insiste sur les termes noirs d’Afrique et authentiques africains.
Heutching serait-il perdu dans cette contagieuse et exsangue aliénation coloniale qui tire sa source de ces pays tropicaux, plus machins-bidules géographiquement sans âmes que nations à proprement dites ? Car, désormais, qui est authentiquement noir et/ou africain, si jamais une quelconque authenticité avait quelque-chose à voir là dedans ? Il continue en fustigeant les présidents dictateurs que le peuple africain n’a pas l’opportunité de destituer, tout en critiquant la maladie occidentale avidement nourrie de colonialisme, de racisme, de discrimination et de xénophobie, néanmoins, en matière d’inexistante alternance politique africaine, il argue paradoxalement que, mêmes les administrateurs coloniaux ne se sont jamais comportés de telle manière. Serait-ce de l’ironie ou de l’hi, hi, ironie ?! Monsieur Heutching, à trop vouloir cracher sur d’obscures tombes, et/ou, sur les poubelles de l’Histoire de nègres dirigés, votre mentale « cellule » africaine risque la surchauffe tel un bolide du Dakar.
Toutefois, la tragédie de ce berceau d’humanité - empli de démocrasse-cécité, ainsi que d’une guerrière et irrésolue solitude revendicatrice – est que le grand Paul Heutching a raison sur toute la ligne. Qu’est c’que vous dites de ça ?
 

Scorpio.   


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