Bert Koender, représentant spécial du SG de l'ONU en C I (le successur à Muppet Choi)
Inner City Press est un site Internet spécialisé dans l'investigation sur les coulisses de la Maison de Verre des Nations unies à New York. Après l'attaque du camp d'Akouédo, Inner City Press met très clairement en cause l'ONUCI et ses rapports sur la situation en Côte d'Ivoire, qu'il estime biaisés. Et attaque, bille en tête, Bert Koenders, représentant spécial de Ban Ki Moon à Abidjan. "L'ONU relaie l'information selon laquelle le "chef de l'ONUCI, Bert Koenders, a fermement condamné l'attaque" [ndlr : d'Akouédo] sans mentionner qu'il y a moins de trois semaines, Koenders proposait allègrement de réduire d'un bataillon complet les troupes positionnées à Abidjan, en expliquant que la situation s'était grandement améliorée là-bas", écrit Inner City Press. "Si Koenders s'est si lourdement trompé dans son évaluation des conditions dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire, certains se demandent pourquoi croire ses propos niant que les forces de l'ONUCI aient pu commettre des actes répréhensibles lors de l'attaque mortelle du camp de réfugiés de Duékoué [Nahibly, ndlr]", relaie le site. "Une enquête avait été promise, au milieu de citations de survivants affirmant que les Casques bleus de l'ONUCI les avaient poussés hors des camions et dans la foule [de leurs agresseurs, ndlr] pour être battus. Mais deux jours après cette promesse d'enquête, Koenders a déclaré que tout allait bien, a nié toutes les allégations d'actes répréhensibles ou même de négligence", poursuit le site.
"S'il est vrai qu'il y a quelques rares missions des Nations unies bien gérées, il y en a d'autres qui sont en proie à l'incompétence et à la complaisance. Il y a eu et il y a encore un conflit d'intérêts à l'ONUCI. Le chef des Opérations de maintien de la paix de l'ONU est Hervé Ladsous. Pour la quatrième fois consécutive, le poste est allé à un Français. Le Département des opérations de maintien de la paix a été utilisé pour évincer l'adversaire de la France Laurent Gbagbo, après une élection serrée. Et maintenant l'ONUCI aurait regardé les partisans de Gbagbo, déjà déplacés dans un camp, se faire attaquer, avec au moins six morts au final. Koenders a nié les allégations, et ne daigne même pas revenir sur son évaluation de la situation à Abidjan dont il est désormais acquis qu'elle a été clairement erronée. Quand l'ONU enquête sur elle-même, ses rapports sont souvent biaisés. Et c'est pire quand il s'agit du Département des opérations de maintien de la paix, dont le chef refuse de répondre aux questions de la presse qui a une ligne éditoriale critique", conclut le site. Qui note que Koenders "semble tirer son influence de Ladsous".
Photo - dr Texte - Benjamin Silué
PS : la titraille est de la rédaction