J’ai fait le con est un des tout bons spectacles de Dieudonné. Presque au niveau de Patrick ou de Mes excuses.
La violence insensée du sketch consacré aux pygmées et à leurs enfants sales qui meurent en tétant le sein de leur mère rendrait nerveux un sumotori. Le président africain est plus roi nègre gri-gri trousseur de blanchettes que les vrais. Trouvailles scénographiques, gimmicks, allusions, improvisations et apartés cinglants abondent. Dieudonné demeure le meilleur humoriste français. De loin. Un spectacle écrit, mis en scène et interprété par an (qui pourrait en dire autant ?). Peut remplir le Zénith sans promotion ni affichage. Puis jouer ensuite dans des autocars, pour 60 personnes, dans les villes où on l’interdit de représentation.
Héros d’un roman historique que personne n’oserait écrire : sa vie en France en 2009.