Bonus : la vidéo contenant la séquence où a été capturé le ghettoblaster. Elle retrace en gros la conquête du monde avec l'albumLove at first sting(où figure"Still loving you") en 1984, qui donnera lieu à l'académiquement parfait World wide live.
Nourrie d'archives de concerts, de sorties d'hélicos ou de limo, le docu illustre le succès populaire énorme de l'album précédentBlackout- du d'ailleurs plus au standard radio"No one like you"qu'à l'hymne titre (ce malgré l'absence de slows-ballades légendaires comme"Holiday" ou "Still loving you"). Et le début de l'ère des stades.
Bonus n°2 : Lovedrive etAnimal magnetismsont les deux sommets artistiques deScorpions. Son encore un peu mâtiné de l'hendrixisme d'Uli John Rothet des instrumentaux abstraits du frère deRudolf Schenker,Michael. Audaces de composition (slow, semi reggae, rock gras, hard-rock sec). Artwork pervers.
Blackout, en raison du nombre de tubes qu'il contenait et de son explosion planétaire (parallèle à celles d'Iron Maidenet, plus largement, de la new wave of british heavy metal), fut longtemps tenu pour l'album de la compromission, des trahisons commerciales et donc du succès.
Bonus n°3 : Outre le fait que Love at first sting (machine de guerre encore plus calibrée) s'est davantage vendu que Blackout, cela revient à nier que Scorpions était naturellement fait, constitué (à tous les sens du terme) pour dominer. Depuis le départ ergomiquement capables de sacrifier les talents ingérables au profit de la constance, du sérieux et du travail. D'où les inévitables départs des géniaux laborantins ombrageux, au profit, pour finir, d'unMathias Jabs, ni doué ni pas doué, recruté après 140 auditions de gratteux et acceptant de n'être que la doublure pour les soirs où Michael Schenker, trop torché, se vomissait dessus sans plus réussir à même seulement coast to coaster.
Bonus n°4 : Le procès se fonde donc à l'écoute de l'album suivant, Love at first sting. Où, effectivement, Klaus Meine et son organe nasillard se mettent à roucouler au bord de la tapinade ("Still loving" you n'étant qu'un dégoulinant remake d'"Holiday" ou d'"Always somewhere"). Love at first sting où on mesure que des frères Schenker, le doué pour le succès, c'est définitivement Rudolf, et le voué à la gloire du doué sans succès, ce sera défintivement aussi l'éthylisé archange Michael, obligé de se lancer en solo, après qu'UFO et Scorpions l'aient viré. Love at first sting où les trouvailles sont devenues des recettes tamisées par des milliers de concerts (voir Klaus Meine sussurer en japonais). Love at first sting où un line up définitif est trouvé. Et où, enfin, dès la couverture, tout était dit...
Bonus n°5 : Les couv' "conceptuelles" de Scorpions fin 70-début 80 tranchèrent dans le tout venant du hard : Lovedrive et le chewing gum reliant la main d'un maniaque en costard au sein de sa pornographique secrétaire supposée à l'arrière d'une bagnole. Animal Magnetism : un homme de dos dont on ne voit que le bas, une cannette de bière à la main et devant lui, à ses pieds, une femme prête à sucer et un doberman qui surveille... Même celle de Blackout, auto-portrait de l'artiste Gottfried Helnwein en dément hurlant dans un HP la tête bandée et ceinte de fourchettes courbées qui s'enfoncent dans ses yeux.
Bonus n°6 : la pochette originale de Virgin Killer (qui précède historiquement Lovedrive et Animal Magnetism), ainsi que deux des versions sélectionnées pour pénétrer les puritains marchés.
Pochette japonaise Pochette USA
Bonus n°7 : pour une raison mystérieuse, si quasiment tous les albums de Scorpions sont accessibles sur youtube (version full album, avec pour visuels les pochettes), ainsi que nos liens vous permettent de le vérifier, Lovedrive, lui, semble avoir été traqué spécifiquement. Impossible a priori d'accéder à autre chose qu'à divers titres du disque mis en ligne individuellement ; et encore, c'est rarement l'originale version enregistrée. Raison pour laquelle nous ne vous offrons qu'un misérable lien vers une plateforme de téléchargement où écouter des extraits de chaque titre. Pardon.