Modeste Boukadia est Président du Cercle Des Démocrates et Républicains du Congo (CDRC).
En 1997, il se présente à l'élection présidentielle, mais le putsch de Denis Sassou met fin au processus démocratique.
En 2009, il se présente à l'élection présidentielle. Il milite depuis 2002 pour un gouvernement d'union nationale. et s'oppose dès 2013, lors d'une conférence de presse, au projet de modification constitutionnelle.
- 11 Mai et 29 juin 2013, Modeste Boukadia anime 2 meetings (Brazzaville et Pointe Noire) avec les autorisations dûment remplies (demandes, accords et justificatifs de paiement). A Pointe Noire, la population présente au meeting porte des pancartes "carton rouge" et "gouvernement d'union nationale " Modeste Boukadia réside à Pointe Noire chez le vice-Président du parti (CDRC), dans le quartier Mpaka.
- 21 Août 2013, 28 membres et cadres du CDRC sont arrêtés très tôt le matin chez eux, y compris un bébé de huit mois et sa maman. Les policiers et gendarmes n'avaient aucun mandat.
Un deuxième bataillon de gendarmes et de militaires est venu pour arrêter le Président du CDRC. Un mandat d'arrêt le visant pour rébellion et atteinte à la sûreté de l'Etat, insurrection et incitation de la population à la révolte, suite au meeting de Pointe Noire, deux mois auparavant. Les gendarmes ne trouvent pas le président Boukadia.
- 6 Septembre 2013, Modeste Boukadia arrive à Roissy. Le procureur de la République a déclaré que le dossier est vide et que seule une décision politique pourrait autoriser la mise en liberté des personnes, la justice n'ayant aucun élément pour justifier leur inculpation.
Modeste Boukadia entame une série de démarches et courriers auprès de l'Etat congolais.
Sans réponse
- 23 octobre 2013 : le Tribunal de Grandes Instances de Pointe Noire rend une ordonnance inculpant 28 personnes dont 14 membres du parti du CDRC de rébellion. Le dossier est transmis au procureur général de la Cour d'appel de Pointe Noire. Le nom de Modeste Boukadia est sur la liste mais il l’ignore.
- Un procès a lieu le 7 avril 2014 devant la Cour Criminelle de Pointe Noire. Jugement rendu le 9 avril 2014 : 14 personnes sont condamnées à des peines de 7 ans, de 5 ans et de 2 ans (toujours pas libérés au bout 3 ans).
Le 8 janvier 2015, Modeste Boukadia reçoit par courrier, la réponse de l’ONU qui conclut à des arrestations abusives et arbitraires. Rien n'est fait. Le Président Sassou attend la venue de Modeste Boukadia pour libérer ses hommes.
- 15 janvier 2016, Modeste Boukadia est arrêté à l'aéroport de Brazzaville. On lui signifie son arrestation en relation avec le jugement par contumace à 30 ans de travaux forcés.
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