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Des problèmes récurrents sont constatés dans la fourniture d'eau dans la commune de Yopougon. La cause en a été donnée par un écrivain lors d’une conférence annonçant la dédicace d’une œuvre qui est parue au mois de mai dernier aux éditions l’Harmattan en France. C’était hier lundi 21 juillet à Cocody au siège de l’éditeur en Côte d’Ivoire. Destruction des forêts en Côte d’Ivoire, accusés levez-vous est une œuvre critique de 124 pages présentée par son auteur Georges Yao Koffi.
Dans cette œuvre qui vient au secours du couvert forestier ivoirien, l’auteur accuse le déclassement d’une superficie considérable de la forêt classée d’Anguededou. Il explique que « ce sont 400 hectares de cette forêt qui ont été déclassés au profit de l’exploitation du bois. Ce qui fait que les stations de pompage sensées retenir l’eau qui ruisselle pour la simple raison que la forêt qui devait retenir l’eau à cet endroit ont été détruites ». La dénonciation de cet état de fait, a déploré l’auteur, lui a valu en 2005 son licenciement. Mais 9 années après, il revient à la charge avec cette œuvre dans laquelle il « accuse ». Le couvert forestier ivoirien a regretté Georges Yao Koffi a été for- tement endommagé et la situation est dramatique. « La Côte d’Ivoire connaît un véritable désastre écologique. En 1960, le couvert forestier était d’environ 16, 5 millions d’hectares. Aujourd’hui, il n’en reste que 1,8 millions d’hectares. Soit une destruction d’environ 80% » a-t-il indiqué.
Il tire sur la sonnette d’alarme car soutient-il « l’heure est grave » pour la simple rai- son que la norme mondiale veut que le couvert forestier d’un pays représente au moins 20% de sa superficie. Cette destruction du couvert forestier n’est pas sans conséquence sur l’environnement. L’auteur explique que cela entraine bien évidemment un dérèglement du climat d’où les inondations que connaît la Côte d’Ivoire.
Dans cette œuvre où il identifie les causes et les problèmes liés à la destruction de la forêt, des solutions sont également évoquées. Georges Yao Koffi pense pour sa part que le gouvernement doit se pencher sur la question à travers des mesures concrètes notam- ment la mise en place d’un véritable plan Marshall pour sauver la forêt ivoirienne. C’est en cela qu’il propose la mise sur pied d’un programme présidentiel spécial de la forêt.
Cette conférence, il faut le noter a été organisée en prélude à la cérémonie officielle de présentation de l’œuvre le 31 juillet prochain.
Texte / Hermann Djea (LNC n°1077)