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Les questions qui se posent après lecture de cette mise au point (copiée sur la page Facebook de son auteur) ne sont évidemment pas l'apanage du seul Congo Sassou.
Qu'est-ce que la politique ? Est-elle ou pas la continuation de la guerre sans les armes ? Avec qui fait-on la paix ?
Quelques liens renvoyant aux exploits et méfaits du général Ndenguet (comme ses diatribes anti Congolais Kin en 2013, son "évasion" grâce à Villepin en 2004...) ajouteront au débat un peu de piment mais aussi d'intérêt politique et historique.
Mise au point de Patrick Eric Mampouya
Le 11 juillet 2014
Les images que j’ai publiées sur le réseau me montrant bras dessus bras dessous avec les général Jean-François Ndenguet ont suscité beaucoup de réactions. Ne pouvant pas répondre individuellement à toutes les réactions, je publie cette mise au point pour essayer d’éclairer les lanternes de certains compatriotes.
Sur l’opportunité de la rencontre
Ma rencontre avec le Général Jean-François Ndenguet s’est faite de manière fortuite le 7 juillet 2014 dans l’enceinte de Direction Générale de la Police Nationale.
Je n’avais été mandaté ni envoyé par personne, il se trouve que j’étais au même moment au même endroit que le Général et j’en ai donc profité pour lui dire les yeux dans les yeux ce qui me préoccupait.
J’ai dit au Général Jean-François Ndenguet que je fais partie du Mouvement Citoyen pour le Respect de l’ordre Constitutionnel, un mouvement pacifique et non violent et que notre programme de travail était quelque peu perturbé du fait qu’on nous empêche d’aller à la rencontre des populations pour leur expliquer notre position qui est de dire :
NON à la modification de la Constitution ;
NON au changement de Constitution ;
NON au troisième mandat pour le Président Sassou Nguesso.
Ces perturbations se manifestent par le refus de nous louer les salles de réunion dans toute la ville de Brazzaville et par l’arrachage de nos banderoles, alors que ceux qui sont pour le changement de la constitution se réunissent régulièrement sur tout le territoire.
Le Général Jean-François Ndenguet qui a manifesté son étonnement m’a assuré que le débat démocratique devait avoir lieu sans violence dans le respect de la loi et de la sécurité pour tous.
J’ai pour ma part ajouté que le Mouvement Citoyen pour le Respect de l’Ordre Constitutionnel agissait conformément aux vœux du Président de la République qui avait affirmé qu’il était sur cette question à l’écoute de tous les congolais.
Sur l’opportunité de diffuser les images
En 2011 quelques images de moi en compagnie du Révérend Frédéric Bitsamou alias Ntumi avaient suscités beaucoup d’émotions et même de la haine contre ma personne.
En 2013 des images de moi en compagnie du Colonel Marcel Ntsourou quelques jours avant sa capture m’avaient valu des critiques très acerbes.
Juillet 2014 des images de moi en compagnie du Général Jean-François Ndenguet qui me valent des insultes ignominieuses auxquels je ne répondrais pas.
J’ai toujours pensé que la politique c’est pas la guerre, bien au contraire, il y a la guerre quand on ne peut plus faire la politique. Dans notre pays on est toujours en guerre, une guerre larvée avec des périodes d’accalmies plus ou moins longue parce que les gens ne se parlent pas ; "celui qui n’est pas avec moi est contre moi, donc c’est mon ennemi, c’est lui ou moi, et donc il faut l’abattre".
Ce n’est pas ma conception de la politique. La politique est pour moi un débat d’idée, celui qui n’est pas d’accord avec moi n’est pas un ennemi mais un adversaire politique à qui je peux serrer la main à la fin du match ou du débat.
Avant de me rencontrer, le Général Jean-François Ndenguet pensait que je pouvais être une menace pour la paix, après notre tête à tête nous étions d’accord sur au moins deux points :
1° - Le cloisonnement crée des incompréhensions qui peuvent mener à la violence
2° - On peut ne pas être d’accord et se parler quand même tout en se respectant
L’image de moi avec le Général Jean-François Ndenguet doit être interprété comme celle de deux citoyens congolais qui peuvent se parler tout en ayant des divergences de fond. Tout autre interprétation n’engage que leurs auteurs.
Je continuerais à bousculer le "modèle congolais" de faire la politique et son sectarisme, je me battrais toute ma vie contre l’ethnocentrisme des intellectuels congolais et ses effets néfastes qui font tant de dégâts à notre pays. Le Congo est un et indivisible et tous les congolais sont mes frères d’abord.
Brazzaville 11 juillet 2014
BONUS
Récit des exploits parisiens du Général Ndenguet en 2004 et 2013
(ne pas manquer de lire AUSSI les commentaires)
+ vidéo
Ndenguet et les Congolais Kin