PS : merci à JCM.
Le 8 novembre 2011, marquait l’ouverture des offres pour la réalisation du nouveau siège du Port Autonome de Pointe-Noire. Le bâtiment ultra moderne, à la fière allure inspirée du Burj al Arab de Dubai, nous était présenté comme la « Condition sine qua non pour la re-dynamisation de son activité [du PAPN ndlr], afin de lui permettre de faire face à l’évolution croissante de son trafic. »
On nous précisait : « Financé par le budget d’investissement exercices 2011-2012, le siège administratif du port autonome de Pointe-Noire sera un bâtiment de 16 niveaux d’une hauteur de 64,7m, avec un sous sol. Il couvrira une surface bâtie totale de 16 201 m2. »
Cinq entreprises ont soumissionné à l’avis d’appel d’offres lancé le 17 octobre 2011.
Moins disante, l’entreprise CGC (China Geo Engineering Corporation International LTD) a emporté le marché et les travaux ont commencé rapidement, après déguerpissement du village des artisans et des établissements de restauration qui occupaient depuis fort longtemps les locaux de l’ex-plage mondaine.
Au cours du second semestre de 2014, les travaux de gros œuvre étaient en phase finale et on commençait à voir la pose des murs rideaux (vitrages). Le chantier avait pris du retard, mais c’est une vicissitude à laquelle nous sommes coutumiers.
Et puis… plus rien.
L’entreprise a déserté les lieux et on assiste au pitoyable spectacle de la détérioration progressive de ce qui a été réalisé.
Comme d’habitude en pareil cas, une omerta frappe ce chantier :
- Pourquoi est-il interrompu ?
Ce ne peut être en raison de la crise puisque il a été financé, sur les budgets 2011/2012, avant qu’elle n’arrive.
- Doit-il reprendre ?
- Quand ?
- Quid des quelques 20 milliards approvisionnés ?
Mystère disions nous.
Texte : L.S.