Au nom du FPI et de son Secrétariat Exécutif, j’ai honneur à vous accueillir ici dans le cadre de cette conférence de presse que le parti a décidé d’organiser ce jour-même, suite au pillage du siège et à l’agression des membres du personnel administratif ainsi qu’au kidnapping de plusieurs responsables du FPI dont le Docteur Alphonse Douati.
Comme vous l’avez appris, l’heure est grave et votre présence effective constitue pour le FPI une marque de sympathie et de compassion. C’est pourquoi Mesdames, Messieurs, chers camarades, je m’empresse d’exprimer à tous et à toutes la reconnaissance du FPI qui ne se sent pas seul dans cette épreuve qui prolonge une liste déjà incommensurable d’exactions et d’arrestations. Je pense, à titre de rappel, aux violences et traitements inhumains qui ont emporté nos camarades Désiré Tagro, Tapé Gozé, Gnan Raymond, Dadi Badi, Bohoun Bouabré, Diagou Gomont Jean-Baptiste, Innocent Apiéni Brou, Koné Dramane, etc. ; je pense, également, à tous les illustres anonymes, ces martyrs de la lutte pour la souveraineté et la dignité de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique.
Je salue très sincèrement la présence des responsables des différentes plateformes et des partenaires du CNRD.
Je salue tout naturellement la grande famille des journalistes et autres communicateurs qui ne ménagent aucun effort pour échanger avec nous, chaque fois que nous décidons de les prendre à témoin sur les dérives totalitaires que le régime Ouattara impose au Peuple ivoirien en général, plus particulièrement au FPI depuis le renversement du président Laurent Gbagbo.
La présente intervention liminaire s’articule autour de trois (3) points : d’abord j’exposerai les faits tels qu’ils se sont produits ici même et à la DST ; ensuite je pointerai du doigt leurs auteurs ; enfin, en troisième lieu, je mettrai en lumière l’attaque barbare de notre siège le samedi dernier en la rattachant à une série de violences. Cette atmosphère de terreur, selon le FPI, plonge ses racines dans l’idéologie et la psychologie de ce régime dont nous pensons que les décideurs internationaux réussiront à contrecarrer la dangerosité, au nom de la justice et de la démocratie.
Les faits
Le samedi 18 août en fin de matinée, la direction du parti a été alertée par le personnel administratif indiquant que le siège venait d’être attaqué par une vingtaine de gens armés de pistolets, de gourdins et de machettes. Ils ont fait irruption dans ce QG menaçant de mort et frappant les occupants des lieux. Ceux de nos agents présents mais qui ont pu se cacher affirment que les bureaux du Président du FPI et du Secrétaire Général étaient la cible privilégiée des agresseurs. C’est en effet en ces lieux qu’ils ont opéré, emportant une forte somme d’argent ainsi que du matériel informatique. Ils ont par ailleurs saccagé les sanitaires et mis le feu à la voiture d’un camarade. Voilà pour ce qui est des dégâts les moins importants. Voyons pour ce qui est des préjudices corporels.
Sous ce rapport, disons que le FPI a encore beaucoup perdu même si, pour l’instant, le bilan n’est que provisoire. Parmi nos camarades présents sur les lieux, il y avait deux jeunes femmes originaires du Nord de notre pays. Elles ont été particulièrement prises à parti, sévèrement tabassées, comme s’il était écrit quelque part que les citoyens originaires du Nord n’ont pas le droit de militer au FPI. Les bastonnades ont fait deux (2) blessés dont la Croix rouge et l’ONUCI peuvent témoigner.
Plus grave, les agresseurs ont enlevé un membre de la JFPI. Il s’agit du camarade Dessékou Pamphile emmené vers une destination à ce jour inconnue. Ayant appris la nouvelle depuis Agboville où elle effectuait une mission, la Direction du FPI s’est rendue sur les lieux, ici-même à 19 h, pour constater les faits. Et à notre grande surprise, Mme Douati nous apprendra, à 21 h, que son époux venait d’être interpellé et conduit à la DST, sans mandat d’arrêt. C’est alors que le FPI a requis l’assistance de Me Dako, un de ses avocats ; mais sans succès, la DST ayant opposé une fin de non recevoir à notre démarche, en violation de l’article 22 de la Constitution qui assure que « nul ne peut être arbitrairement détenu. Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie à la suite d’une procédure lui offrant les garanties indispensables à sa défense ».
Par ailleurs, nous apprenions que Mlle Désirée Douati, la fille de notre camarade n’est toujours pas sortie de la DST. Elle s’était en effet rendue là-bas pour voir son père, mais on est sans nouvelle d’elle depuis. Et c’est pourquoi le FPI a demandé instamment à l’ONUCI d’entrer en contact avec la DST afin que Désirée Douati soit remise en liberté.
Au total, les faits d’agression et de kidnapping se résument comme suit : une détention arbitraire à la DST, cinq disparitions vers des destinations inconnues, deux (2) blessés, deux (2) ordinateurs emportés ; le saccage de bureaux et sanitaires, le vol de 2 000 000 FCFA et l’incendie d’un véhicule. Voilà les faits et venons-en à la question du ou des auteurs de ces actes barbares qui font penser à l’attaque contre notre meeting, le 21 janvier 2012 à Yopougon.
Les responsables de ces attaques et enlèvements.
La famille FPI est fille de la réflexion méthodique et de l’action qui heurte le moins possible le bon sens, je veux dire la doxa et la conscience collective. C’est pourquoi le FPI ne dit jamais à la face du monde « on va vous tuer et il n’y aura rien » ou encore « on s’en fout ». Notre parti n’agit jamais dans la précipitation et le désordre qui caractérisent le gouvernement RDR que nous tenons pour responsable des attaques du samedi 18 août ainsi que de l’enlèvement de ses membres. Nous disons cela pour plusieurs raisons.
En effet, le FPI est le principal parti de l’Opposition si l’on s’en tient au score que M. Choï lui a attribué à l’issue du deuxième tour du scrutin présidentiel. Comme tel, il a le devoir de critiquer les actions du pouvoir en place et ce conformément à la Constitution. Or, pour le gouvernement Ouattara, pour le RDR qui se confond avec le gouvernement, critiquer ce pouvoir, s’est s’attaquer à la personne de M. Ouattara. Et l’on nous a mis en garde publiquement que procéder ainsi, c’est risquer la guillotine et le cimetière. Celui qui tient ces propos n’est autre que le Ministre Amadou Soumahoro, Secrétaire Général du RDR par intérim et Conseiller du Chef de l’Etat qui continue de présider aux destinées de son parti. A preuve, M. Amadou Soumahoro a proféré très clairement ces menaces de mort le 21 mars 2012 en ces termes : « nous assumons la responsabilité de l’insécurité dont les militants du FPI parlent (…). Désormais, nous allons demander à nos militants de se mettre en ordre de bataille pour mater tous les militants du FPI qui s’attaquent au président Alassane. Nous n’allons plus accepter les arrogances du FPI. Oui, nous allons les mater. Ils oublient que tous ceux qui se sont attaqués à Alassane se trouvent au cimetière. S’ils nous attaquent [nous critiquent], nous allons répliquer du tic au tac. Le RDR est né dans le feu, il a grandi dans la flamme et il est arrivé au pouvoir dans la boue » In Le Temps N°2576 du 21 mars 2012, p.3.
C’est sur la base de cette déclaration d’un autre âge que le FPI a compris, de façon rétrospective, l’attaque perpétrée contre son meeting du 21 janvier 2012 et bien d’autres manifestions. On se souvient à la suite des attaques des commissariats et des camps militaires dans le District d’Abidjan, survenues depuis le 4 août 2012, que le ministre de l’Intérieur, M. Hamed Bakayoko avait directement accusé le FPI d’être l’auteur de ces attaques. A quoi pouvait-on s’attendre de la part des militants RDR, déjà suffisamment mis en ordre de bataille ? On ne pouvait s’attendre qu’à des mesures de représailles contre le FPI, l’éternel bouc-émissaire de l’Etat-RDR. Je dis et répète : c’est le gouvernement Ouattara qui est le commanditaire des violences du samedi 18 août ; c’est lui qui est responsable de la disparition des deux jeunes de la JFPI, tout comme c’est lui qui détient illégalement le Dr Alphonse Douati à la DST ; c’est lui qui a enlevé Mlle Désirée Douati. Le gouvernement a procédé ainsi pour plusieurs raisons que je m’en vais exposer à présent.
Exposé des facteurs explicatifs du harcèlement du régime Ouattara contre l’Opposition, plus particulièrement le FPI.
Le premier facteur est d’ordre historique et idéologique. Des trois (3) partis qui se sont disputé le pouvoir à l’occasion du deuxième tour du scrutin de 2010, le RDR est la formation politique qui, de par les circonstances de sa naissance, est la moins transethnique et qui a le moins intégré les idéaux et valeurs démocratiques à sa vision et son programme d’action. C’est qu’il a malheureusement pour point oméga la fibre ethnique, exploitant les oppositions tribales chaque fois qu’il est à bout d’arguments. On se souvient que M. Alassane Ouattara alors en proie à des problèmes de nationalité et sous mandat d’arrêt international avait fait le rappel des troupes nordistes en déclarant à la grande stupéfaction du PDCI et de l’opinion nationale ceci : « c’est parce que je suis musulman et du Nord qu’on veut m’empêcher d’être candidat à la présidentielle ». La suite est bien connue : en tapant sur la corde sensible de l’ethnie, de la religion et de la région, le président du RDR avait rallié tout le Nord à sa cause et dressé les défenseurs internationaux des droits des minorités ethniques contre le régime PDCI. Voilà comment et sur quelle base le RDR est né. Ce n’est pas le cas du PDCI-RDA encore moins du FPI. En effet, le PDCI-RDA est né du refus de la domination et de l’assujettissement de l’Africain. Le FPI pour sa part est né en s’opposant au système du parti unique, c’est-à-dire en luttant contre les inégalités, toutes les inégalités. Le caractère ethnocentriste du RDR est désormais incontestable dans la mesure où le 25 janvier 2012 à Paris, et répondant à une question du journaliste Vincent Hugueux de L’Express, relative à la promotion des cadres du Nord, sa région d’origine, M. Alassane Dramane Ouattara avoue : « Il s'agit d'un simple rattrapage. Sous Gbagbo, les communautés du Nord, soit 40 % de la population, étaient exclues des postes de responsabilité. S'agissant des hauts cadres de l'armée, j'ai eu à négocier avec les officiers des ex-Forces Nouvelles [FN, ancienne rébellion nordiste], qui voulaient tous les postes. Et j'ai réussi à imposer cet équilibre dans la hiérarchie militaire, jusqu'au niveau de commandement : le n°1 issu des FN, flanqué d'un n°2 venu de l'ancienne armée régulière. Tous grades confondus, il y a 12 % de Nordistes dans la police, 15 % dans la gendarmerie et 40 % environ dans l'armée... Sur ce terrain-là, on ne peut rien me reprocher ».
N’ayant donc jamais compté sur la force des idées comme facteur de rassemblement transethnique, le RDR est aujourd’hui incapable d’exercer un pouvoir d’Etat qui fonctionne sur la base de règles et principes sans rapport avec l’ethnie et la religion. Le terrain de la lutte institutionnelle n’est pas le sien. C’est pourquoi celui qui l’oblige à s’y aventurer devient son pire ennemi. Le FPI est le pire ennemi du RDR parce que le terrain de prédilection de Laurent Gbagbo est l’arène politique qui exclut la violence physique.
Lorsque le FPI déclare qu’il va revenir au pouvoir bientôt, ce n’est donc pas par la force des armes comme le font les rébellions africaines, mais par sa propre capacité politique qui n’est pas à confondre avec une certaine capacité de nuisance qui est le propre des partis politiques moins nantis, c’est-à-dire handicapés par les considérations « ethnicistes » et/ou régionalistes. En tout cas, si les conditions institutionnelles de nouvelles élections sont réunies, autrement dit, si le gouvernement prévoit aujourd’hui des élections sans les compagnies dozo, sans une CEI monocolore, sans un découpage scandaleusement favorable au Nord, le FPI est sûr de battre le RDR à plate couture. Essayons et on verra ! Mais le RDR ne prendra jamais ce "risque", convaincu qu’en dehors de la violence, il n’est plus rien. Exactement comme le poisson hors de l’eau. Mais pourquoi, nous FPI, nous sommes si sereins. Parce qu’en vérité, comme disent les Galiets, "y a rien en face".
C’est parce que le modèle totalitaire qui nous est imposé depuis le 11 avril, ne convient pas à notre contexte en ce début de 21ème siècle, que les soutiens extérieurs du pouvoir actuel sont en train d’ouvrir les yeux pour voir de plus près les tendances de ce régime. Je dirais plutôt pour constater les contre-performances paradoxales de l’Etat-RDR. Je dirais qu’il y a même eu un malentendu entre ces soutiens extérieurs et leur poulain. J’entends par là le fait que pour M. Alassane Ouattara (qui est précédé d’une réputation surfaite de grand technocrate), le développement, c’est la croissance à deux (2) chiffres. C’est pourquoi il pense que d’ici 2020, la Côte d’Ivoire deviendra un pays émergent. Pour que cela soit, la Côte d’Ivoire vient d’obtenir le PPTE. Or, le développement, selon la nouvelle perspective qu’en indiquent les Institutions internationales, est une totalité dialectique qui repose sur quatre (4) piliers porteurs : le pilier économique ; le pilier politique, donc l’enracinement de la démocratie ; le pilier social et le pilier culturel ou intellectuel. Alors que l’émergence selon les décideurs internationaux passe par ces variables, M. Alassane Ouattara estime, quant à lui, qu’il peut réaliser l’émergence en ignorant les trois autres dimensions incontournables. Vu le risque énorme qu’il prenait en faisant fi des exigences de la démocratie et de l’émergence économique, les amis d’Alassane Ouattara ont prodigué des sages conseils au cours des quinze derniers mois. En voici quelques uns :
Dans le domaine de la sécurité
- « Organiser à compter du début du mois de septembre 2011, le retrait des Forces Nouvelles d’Abidjan ».
- « Appeler à nouveau au retour des militaires qui sont encore en exil avec des garanties de sécurité et de respect de leurs droits, y compris la présomption d’innocence ».
- « Respecter à la lettre les dispositions de l’Accord politique de Ouagadougou (APO), notamment en ce qui concerne le nombre d’éléments de l’ex-rébellion qui doivent rejoindre les nouvelles forces de défense et de sécurité » ;
- « Mettre en place une procédure de sélection individuelle des militaires, policiers et gendarmes candidats à la future armée réunifiée afin d’en exclure les éléments impliqués dans les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire ».
Dans le domaine de la réconciliation et de la justice
- « Demander au Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) d’élargir le champ d’investigation d’une enquête éventuelle pour crime de guerre et crime contre l’humanité commis depuis septembre 2002 ».
- « Ne pas se servir des procédures judiciaires pour démanteler le Front Populaire Ivoirien (FPI) ».
- « Veiller à ce que des enquêtes soient ouvertes sur les éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) soupçonnés de crimes graves, notamment ceux dont les noms figurent dans l’annexe confidentielle du rapport de la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations Unies sur la Côte d’Ivoire ».
Dans le domaine politique
- « Résister à la tentation d’affaiblir encore davantage le parti de l’ancien Président Gbagbo (…) et créer les conditions de sérénité indispensable pour leur permettre de se préparer pour les élections législatives » ;
- « Organiser les législatives avant la fin de l’année 2011 sur la base d’un accord conclu entre les partis politiques sur les modalités de ces élections, notamment sur la composition de la Commission Electorale Indépendante (CEI), le fichier électoral et le rôle des Nations Unies ».
Dans le domaine socio-économique
- « Apporter un soutien urgent aux personnes déplacées, notamment celles qui le sont dans l’Ouest du pays ; constituer à cette fin un fonds pour l’aide au retour afin d’éviter la fixation durable de ces populations victimes des violences postélectorales dans des camps de déplacés et de faire le lit de nouveaux conflits fonciers dans cette région ».
- «Faire coïncider à chaque fois que cela est possible, les choix économiques avec les choix politiques en faveur de la réconciliation pendant l’actuelle phase de stabilisation».
- « Démanteler les mécanismes de contrôle économique dans la zone CNO [Centre Nord Ouest] (…)».
Ces conseils, M. Ouattara ne veut pas en entendre parler. Mais il est prêt à exhiber le FPI, le bouc-émissaire facile qui lui permet de justifier l’échec prévisible de son régime.
Conclusion
Le climat d’insécurité et de terreur installé en Côte d’Ivoire depuis le renversement de Laurent Gbagbo, et qui sert de béquille au régime Ouattara, connaît un regain d’intensité suite aux attaques des commissariats de police et des camps militaires dans le District d’Abidjan et la région des Lagunes en général, survenues depuis le 4 août 2012.
Les agressions subies le samedi 18 août par le FPI et qui se sont soldées par l’enlèvement de quatre (4) de ces militants dont le Dr Douati Alphonse, sont le fait du gouvernement engageant des mesures de représailles contre un parti faussement accusé depuis fort longtemps d’être à la base des déboires et atermoiements d’un régime qui veut une Côte d’Ivoire nouvelle sans passer par les conditions prescrites aussi bien par la science politique que par la communauté internationale. Les accusations portées tous azimuts qui appellent des mesures de représailles contre le FPI sont un raccourci facile que l’Etat-RDR doit éviter. C’est pourquoi le FPI en appelle au sens de l’équité, de la justice et de la paix de toutes les forces diplomatiques et politiques, afin qu’elles arrêtent la machine de répression dirigée contre le Peuple Ivoirien, notamment les pro-Gbagbo perçus et traités comme les pires ennemis d’un régime qui fait davantage preuve de sa capacité de nuisance, et surtout de son incompétence politique.
Déférés devant le tribunal d’Abidjan, le camarade Douati et les autres ont été inculpés, placés sous mandat de dépôt et conduits, hier en fin d’après midi, à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan.
Mesdames, Messieurs, les journalistes, le FPI, au regard de ce qui précède :
1- Exige la libération immédiate et sans conditions de son Secrétaire Général Adjoint Douati Alphonse, et de ses militantes et militants enlevés depuis au moins un(1) mois et dont il est sans nouvelles ;
2- Invite le gouvernement à arrêter la vague de violences qui est servie aux populations en ouvrant des discussions franches avec l’opposition en général et le FPI en particulier, afin de reconstruire la Côte d’Ivoire sur des bases légales et durables.
Je vous remercie.
Fait à Abidjan, le 22 août 2012Le Secrétaire Général & Porte-parole
Akoun Laurent