Je profite que mon champion est en tournée à Toulouse, avant Chambéry et la Belgique - à cet égard, on a vendu quelques livres en Suisse, y'a toujours eu des groupes de rap suisses...d'ici à ce qu'on nous invite là-bas, y'a plus qu'un ou deux pas...
Alors lundi dernier, le 28 avril, pour celles et ceux qui n'ont pas pu ou voulu venir :
On a commencé qu'avec une heure de retard, le temps de laisser la salle se remplir.
Pour la première fois, on a visiblement dépassé le cadre des amis, fans et vieux potes.
Plus de cinquante personnes pour une lecture, nice.
À la fin, y'avait même des gens debout sur les côtés comme pour un cours de Deleuze ou de Lévinas.
La moitié de la salle à peu près savait plus ou moins qui était le grand chauve narquois en FILA.
Parmi les autres, deux ou trois seulement des auteurs de Top 10 (Jérôme Reijasse, Juliette Fiévet, en particulier).
Sear, ce grand timide, au moment de la lecture elle-même s'est assis au fond de la salle, derrière les gens. (Mais il était bien content quand même d'entendre les rires fuser).
Le principe de la lecture des top 10 a fonctionné et en même temps montré ses limites. Les sélectionneurs appartenant majoritairement à nos proches, ils avaient parfois le même très sûr mauvais goût dans leurs choix respectifs.
Tout comme nous ne coupions pas jadis les interviews que nous réalisions, nous avons joué la transparence et pas eu peur des redites (une bonne vanne peut marcher deux, voire trois fois...au-delà, bon). C'était le risque.
Marc-Antoine Dembet, dans sa sélection, avait opté pour le cinglant statut-réponse à Eglée (journaliste) et pour la liste de revendications d'un islamo-Antillais, concocté par Sear et Kefran. Soit deux morceaux de choix dépassant de loin en longueur les "saillies drolatiques" habituelles, comme dit Taddéi pour dire "statut".
J'étais pour lire les deux (j'aime éprouver l'amour du peuple). Sear voulait pas donner tant d'importance à Eglée (inutile en de tels instants de lui faire remarquer qu'étant dans le livre, ce statut-réponse avait d'ores et déjà assuré la postérité de la dite Eglée). Ne voulant pas renoncer au défi de lire tout ce que vous nous aviez envoyé, j'ai insisté et lu la liste des revendications islamo-antillaises. C'était trop long et il eût fallu mieux l'interpréter (je fais moins bien l'accent créole que Énora Malagré et la Roux-manof).
Dans l'ensemble, je crois pouvoir sans m'avancer vous dire que ça très bien marché. Éclat de rire général sur éclat de rire général.
La séance des questions du public a vu un Sear un peu diesel, mais qui une fois lancé aura, comme toujours, gagné le concours de chambrettes.
Vente et dédicaces (voir les photos de Namss).
Dj Diemone, Lord Issa et Dj Tron, les repas et verres dans un décor vraiment cool ont fait le reste.
On a eu notre petit coin vip, avec champagne et pique-assiettes.
Sear était entouré de filles. Je me la suis pété vite fait en présentant mes amis Navarro de RFI et Hervé Penot de l'Équipe à Etienne, le patron des lieux. Navarro avait amené un ami-personnage. Ponte dans les médias de Ouagga. Burkinabé quinca à caméra et chapeau de cow boy, qui draguait, picolait et filmait dans le désordre.
On est rentré délesté de quelques bouquins et lourd de deux ou trois promesses d'articles à venir sur nos conneries.
On était bien content.
Conclusion : la prochaine fois (d'ici pas longtemps) :
La soirée s'appellera "Interdit aux bâtardes".
Le mot d'ordre sera "Amène ta meuf ou envoie-la"
Sur scène, y'aura trois nanas qui liront des statuts extraits d'Interdit aux bâtards.
Texte - Grégory Protche, l'éditeur (qui attend pour bientôt, hein, les images)
Photos - pour la plupart Namss et Sophie N.
PS : si tu veux comme Antoine lire Interdit aux bâtards de Sear Get / Busy
getbusy.bigcartel.com 10 euros + port
PS 2 : si tu veux écouter le début du livre...