Ian Moore est né à Berkley (California) mais a grandi à Austin (Texas) en écoutant Stevie Wonder, Curtis Mayfield, Sly & The Family Stone, Jimi Hendrix et les Rolling Stones. Il traine dans Austin et passe son temps au concerts des musiciens locaux comme Doug Sahm, Roky Erickson, les Butthole Surfers, les Leroi Brothers et le maître Stevie Ray Vaughan.
A 16 ans, après avoir écumé tous les clubs de la région, le jeune Ian Moore est considéré comme la nouvelle sensation et se retrouve embauché au sein du groupe du guitariste Texan Joe Ely.
Au début des année 90, il forme son propre groupe et ouvre rapidement pour des groupes légendaires comme ZZ Top et les Rolling Stones.
Son premier disque sort en 1993, et évidemment les influences de ses idoles, Jimi Hendrix et Stevie Ray Vaughan dégoulinent tout au long de ce premier album éponyme produit par Barry Beckett. Dès l'introduction de "Nothing", le bootleneck glisse le long du manche de la Stratoscater et la voix remplie de Soul nous transporte directement dans la moiteur de la "Live Music Capital of the World". "Revelation" est une véritable tuerie, Ian Moore nous fait une petite démonstration de son énorme talent sur ce morceau torride, bourré de rythme Funky et de solos de guitare qui partent dans tous les sens. Heureusement "Satisfied" et "Blue Sky" arrivent à temps pour reposer un peu les cages à miel. Mais le prodige ne va nous donner le temps de récupérer, il nous achève à coup de wahwah, de riffs assassins et de solo psychédéliques sur "Not In Vain", "Deliver Me" et surtout sur "How Does It Feel", où le fantôme du Voodoo Child apparait là, juste derrière la table de mixage.
Pour payer définitivement son tribut à Stevie Ray, Ian Moore lui offre "How Long" et l'émouvant "Please God" avec l'ex-Double Trouble, Reese Wynans à l'orgue.
Au final un bon album, qui devrait ravir les fans de Kenny Wayne Shepherd, Jonny Lang, Doyle Bramhall II ou même de Charlie Sexton.
Texte - Le briscard de père de Max