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Le Gri-Gri International

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Littérature - Politique - Philosophie - Histoire - Sports - Économie


#Bouaké2004 / Les Ivoiriens et leur président furent aussi des victimes (Me Jean Balan)

Publié par Jean Balan, Gri-Gri International sur 18 Janvier 2020, 15:54pm

Catégories : #Côte d'Ivoire - Élections 2010, #Francophonie, #Françafrique, #Devoir d'histoire

JEAN BALAN : CRIMES SANS CHATIMENT, Affaire Bouaké, l’un des plus grands scandales de la Ve république

 

Sur le compte facebook de Me Balan, avocat des familles des soldats français morts à Bouaké en novembre 2004.

Bonjour.

Quand j'ai publié hier la photo du livre très sincèrement je m'attendais pas à autant de réactions, de partages, de questions posées.

Je remercie tout le monde.

Mais cela me donne l'obligation de vous expliquer plus en détail les raisons d'être de ce livre.

En commençant par le titre. Crimes sans Châtiment. Référence à Crimes et châtiments de Dostoïevski. Son antithèse. Chez Dostoïevski il est question de remords profonds, de honte, de la recherche d'une rédemption après le crime.
Ici c'est tout le contraire. Après le crime, l'assassinat des soldats français, un mur infranchissable, ou plutôt voulu comme tel, de cynisme, de silence, de mensonges éhontés, de décisions juridiques grotesques, s'est érigé, pendant quinze ans afin qu'on puisse pas s'approcher de la vérité. Encore moins de la justice.

Évidemment je me compare pas à Dostoïevski, dont je n'ai même pas 1% du talent, vous l'avez compris. Mais le titre m'apparaît approprié.
Ce mur à été bâti pas simplement par des politiques. Mais y compris par d'autres magistrats, que je vous laisse découvrir à fur et à mesure en lisant le livre.
Ensuite la photo. C'est le choix de l'éditeur mais que j'ai approuvé.
Je ne juge pas les trois ministres importants (à l'époque) y figurant. Mais ils sont les principaux artisans de cette situation. Pourquoi et comment chacun aura son propre jugement.
Ma question principale en commençant à écrire ce livre n'était pas liée au fait de ne pas connaître la vérité
Elle était plus grave, plus importante.
Pourquoi on a tout fait, à tous les niveaux, par tous les moyens, pendant si longtemps, en sorte qu'on puisse pas connaître la vérité !
Pour qui j'ai écrit le livre ?
D'abord pour les victimes que je représente dans ce dossier. Qui depuis le début ont été traitées avec la plus grande indifférence, pour ne pas dire mépris. À l'exception des discours de commémoration. Comme si on voulait, et on voulait, éviter toute vague depuis 2004 .
Je publie intentionnellement ce livre avant le procès, en absence des accusés, des auteurs matériels, les pilotes, de l'assassinat.
Pour que cette affaire ne passe pas encore dans l'ombre de l'anonymat.
J'écris également ce livre pour l'opinion publique française qui non seulement n'est pas au courant de cette affaire mais, et surtout, ignore toutes les ficelles, les liens, la structure de protection réciproque très efficace, souterraine d'une caste, pourtant en pleine lumière plus étendue et inattendue qu'on pense et qui régit malgré tout, d'une manière presque inconsciente parfois, notre société depuis des lustres.

Attention. Je me répète. Ça rien à voir avec la franc maçonnerie ou autre complot. Ça existe, est c'est presque plus grave, tout naturellement.
J'écris aussi ce livre pour les ivoiriens. Je ne me mêle pas de politique. Mais le bombardement de Bouaké a eu des conséquences très importantes pour les Ivoiriens. Pour beaucoup néfastes. Les ivoiriens ont le droit de connaître la vérité. Pas parce que je prétends la connaître. Mais parce que le dossier d'instruction le démontre sans ambiguïté. Et les Ivoiriens, leur Président, furent des victimes aussi. En parlant de Gbagbo il fût la principale cible. Étant français je me serais jamais permis de me mêler de la politique française si on n'avait pas tués des soldats français avec un aventurisme politicard détestable et condamnable.
Beaucoup d'Ivoiriens sont en colère contre la France. Ça me fait mal mais je comprends parfaitement leurs raisons.
Enfin. J'écris ce livre pour l'honneur des militaires. Que je confonds pas une seconde avec les politiciens qui parfois les manipulent sans vergogne comme ce fût le dans l'affaire Bouaké. L'armée, quand elle a réalisé comment on s'est servi d'elle, n'a pas apprécié du tout.
Discrètement, elle m'a beaucoup aidé pendant l'instruction.
Si mon livre est préfacé par un général très connu, présent en Côte d'ivoire immédiatement après les faits, ce n'est pas neutre.
Je vais revenir sur un nouveau post pour répondre à plusieurs questions qui m'ont été posées.
Merci
Jean Balan.

 

 

Le livre de JEAN BALAN : CRIMES SANS CHATIMENT, Affaire Bouaké, l’un des plus grands scandales de la Vème république, sera disponible dans toutes les librairies en France, Belgique, Suisse ainsi qu’en Côte d’Ivoire à partir du 30 janvier 2020.

Il sera également disponible sur Amazon, Apple, Google, Fnac.com et Kobo en précommande dès maintenant.

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