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Le Gri-Gri International

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#LibertédExpression / Qui défendra le dirlo de ce journal marocain ? (#CharlieHebdo)

Publié par Gri-Gri International sur 30 Janvier 2015, 12:34pm

Catégories : #Ordre (du jour), #Politique, #CharlieHebdo

#LibertédExpression / Qui défendra le dirlo de ce journal marocain ? (#CharlieHebdo)

SOURCE

Le président français figure en première page de l'hebdomadaire Al Watan Al An, affublé d'une moustache et d'une croix gammée. Le directeur de la publication «assume» et parle de «sonnette d'alarme».

Avec cette couverture, l'hebdomadaire entend dénoncer l'attitude de la France vis-à-vis des citoyens musulmans. «Le gouvernement français n'assure pas la sécurité des citoyens musulmans en France», assure Abderrahim Ariri, directeur de la publication, interrogé par Tel Quel, affirmant que «plusieurs lieux de culte musulmans sont attaqués quotidiennement sans que cela n'alerte les autorités françaises». Le patron de l'hebdomadaire considère par ailleurs que «la gauche comme la droite française sont partis dans une compétition qui va causer le plus de tort à la communauté musulmane après ces attentats», en référence aux attaques à Charlie Hebdo et celles de Montrouge et de l'Hyper Cacher de Vincennes les 7, 8 et 9 janvier.

Sa critique est alimentée par la hausse d'actes anti-musulmans en France depuis les attentats. Le 19 janvier, l'Observatoire contre l'islamophobie en dénombrait 116 depuis le premier attentat, soit une augmentation de plus de 110% sur la totalité du mois de janvier 2014.

Passible de poursuites

L'hebdomadaire Al Watan Al An n'est pas un média de référence au Maroc. «Son tirage et son impact restent limités par rapport aux autres», explique Abderrahim Ariri à Francetvinfo. Auparavant journal régional de Casablanca, il est devenu en hebdomadaire en 2006. «Il n'hésite pas à prendre position, mais il n'est pas habitué des unes à scandale», indique le directeur de la publication au site d'actualité, qui «assume» néanmoins cette couverture. «C'est une sonnette d'alarme pour la classe politique, au Maroc et en France», assure-t-il au site d'actualité, évoquant «beaucoup de témoignages» indiquant une hausse de l'islamophobie en France.

Assumée ou pas, cette couverture pourrait entraîner des poursuites. Tel Quel évoque ainsi l'article 52 du Code de la presse marocain, selon lequel «l'offense commise publiquement envers la personne des chefs d'État et leur dignité (...) sera punie d'un emprisonnement d'un mois à un an et d'une amende de 10 000 à 100 000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement». Ce choix éditorial ne devrait pas non plus aider à l'amélioration des relations franco-marocaines, dont les tensions régulières se sont encore accentuées ces derniers jours avec l'annulation d'une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays.

PS : la titraille est de la rédaction

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