Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Gri-Gri International

Le Gri-Gri International

Littérature - Politique - Philosophie - Histoire - Sports - Économie


La maladie de Ouattara vue des réseaux sociaux / Claudus Kouadio

Publié par Gri-Gri International dr Claudus Kouadio Nouveau Courrier sur 25 Mars 2014, 19:00pm

Catégories : #Côte d'Ivoire - Élections 2010

1.jpg

Initialement paru in Le Nouveau Courrier n°990 (23/03/14) à Abidjan

Célèbre blogueur et «facebooker» en exil, engagé hier dans la campagne du président Laurent Gbagbo sur le web, Claudus Kouadio raconte et analyse, dans cet article, la manière dont les réseaux sociaux ont non seulement «vécu» le mois d’invisibilité d’Alassane Ouattara mais ont influencé (voire déstabilisé) la propagande gouvernementale sur le sujet. Forçant littéralement l’actuel maître d’Abidjan à sortir du bois avant la fin de sa convalescence. Il expose également sa réflexion sur les rumeurs qui ont, en réalité, «parasité» le travail d’un certain nombre de cyber-activistes attachés aux faits dans leur rigueur.

Il est 19 heures 35 minutes le 8 février 2014 lorsque sur ‘facebook’ la première alerte visible tombe : « Les infos sont unanimes et claires : Alassane Dramane Ouattara après sa séance de réanimation va subir une opération dans les 24 heures […] » signe Guy Dimitry un réfugié Ivoirien du Ghana devenu cyberactiviste. Cette information est marquante bien que très peu reprise par prudence ou par simple scepticisme. Elle circule tout de même et les spéculations commencent ; timidement mais elles vont bon train jusqu’au lendemain dimanche 9 février 2014 date à laquelle cette « rumeur du web » commence à circuler par ‘sms’ en Côte d’Ivoire et même au-delà dans la diaspora Ivoirienne à travers le monde. Il faut noter que sur les réseaux-sociaux, l’absence d’Alassane Dramane Ouattara au « Forum Investir en Côte d’ Ivoire » du 29 janvier au 1er février 2014 à Abidjan et surtout sa non-participation au 22ème sommet ordinaire de l'Assemblée des Chefs d’État et de gouvernement de l'Union africaine (UA) qui s'est tenu les 30 et 31 janvier 2014 à Addis-Abeba en Ethiopie avait déjà nourrit de grandes interrogations sur son état de santé qui pouvait expliquer cette disparition de la scène.

Où se trouve Alassane Dramane Ouattara en ce moment et quel crédit accorder à cette information provenant d’une source autre que les services de Alassane Dramane Ouattara ? La nébuleuse d’internautes et bloggeurs à la solde du pouvoir Ouattara accuse déjà les « Pro-Gbagbo » d’entretenir une intox invraisemblable, voir une manipulation indélicate.

Pour avoir les informations officielles en ce qui concerne Alassane Dramane Ouattara, il faut remonter à la date du 2 février 2014 et ce communiqué de la présidence de la République qui dit : « Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, a quitté Abidjan ce dimanche 2 février 2014 pour un séjour privé en France. Fait à Abidjan, le 2 février 2014 ». Officiellement donc, à cette date Alassane Dramane Ouattara serait en France pour un ‘séjour privé’ qui dure tout de même depuis une semaine. Alors la lucidité des internautes pour la cause Ivoirienne au nombre desquels il y a des cyberactivistes avisés, des bloggeurs sérieux et des journalistes émérites, conduit à véritablement étudier la question mais surtout à activer les réseaux pour en savoir plus. Rapidement l’information semble se confirmer tant les faits sont confortés par des détails qui ne sauraient être le fruit de l’imagination même la plus fertile. Depuis le début la présidence de la République a donc menti au peuple de Côte d’Ivoire et au monde ; Alassane Dramane Ouattara était de nouveau en « voyage médical » en France et non en visite privée. En outre, ce n’était pas le premier voyage ‘médicale’ de Ouattara en France ces derniers temps. Souvenez-vous le voyage express que ses  hommes avaient tentés de cacher en Novembre 2013. Là encore ils n’auront pas dit toute la vérité au début mais en fin de compte elle se sera imposée à eux tant les cybercativistes avaient décrit les contours de ce voyage avec force détails. L’opinion commence à bouillonner face au mutisme intriguant du pouvoir d’Abidjan. La toile est secouée par une vive polémique sans toutefois être située à ce niveau du débat. 

Au soir du 9 février 2014, coup de théâtre. Un communiqué de presse de la présidence de la République est lu à 20 heures au journal de la télévision nationale (RTI) pendant l’édition du soir : « La Présidence de la République informe que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, a subi une intervention chirurgicale liée à une sciatique. L'intervention s'est bien déroulée et le Chef de l’Etat se porte bien. Il regagnera la Côte d’Ivoire après une période de repos. Fait à Abidjan, le 9 février 2014 ».

La « rumeur Pro-Gbagbo » vient d’être confirmée après un peu plus d’un jour de silence coupable des autorités en place, surtout après l’opération du chef de l’Etat qui était censé être en visite privée. Consternation chez les internautes, bloggeurs et militants du RDR de Ouattara qui cachent mal l’arrière gout amère de ce camouflet cinglant qu’ils viennent de subir par la faute des leurs qui se font rattraper par ce mensonge dû à une omission volontaire. Pourquoi avoir caché la vérité ? Comment se fait-il que les cyberactivistes Pro-Gbagbo soient informés d’un fait si délicat qui visiblement était censé rester dans la boite de pandore ?

 

LES ACCUSATIONS EN INTERNE

 

Dès lors, pendant que tout le monde se demande pourquoi le pouvoir n’a pas communiqué sur l’hospitalisation de Alassane Dramane Ouattara avant que le pot aux roses ne soit découvert par les Patriotes Ivoiriens adversaires de Ouattara, sur les réseaux sociaux le malaise est profond et visible chez les Pro-Ouattara. Ils font chorus pour dire qu’il faut que quelqu’un paye pour cette fuite assimilable à un acte de haute trahison. Les médecins, la garde rapprochée, le service de communication ; il faut chercher et débusquer « celui qui a vendu la mèche ». Visiblement désemparés, ils iront même jusqu'à chercher une « taupe pro-Gbagbo » dans l’entourage du chef de l’Etat. Une fuite en avant pour édulcorer le débat de fond sur les motivations réelles de ce non-dit.

 

3.jpg

 

DE QUOI SOUFFRE OUATTARA ?

 

« Alassane Dramane Ouattara a subi une intervention chirurgicale liée à une sciatique » dit le communiqué officiel de la présidence de la République. Terminologie reprise en masse par les officines médiatiques de Ouattara y compris par ses affidés sur les réseaux sociaux. « Une opération bénigne » arguent-ils. « Ce n’est pas une vraie maladie » renchérie ‘Le Patriote’  journal officiel du RDR (parti politique de Ouattara) qui cite l’essayiste Français Pierre Accoce. Ceci dit, pourquoi donc avoir caché la vérité depuis le début si tel est le cas ? Non convaincus et avec la certitude que Ouattara ne dit pas toute la vérité, les détracteurs de cette thèse jugée futile reprennent  les débats sur la toile et c’est la chasse aux indices et autres confidences pour faire toute la lumière sur le mal qui fait tant voyager Ouattara vers le France depuis assez longtemps. Cette insistance des Pro-Gbagbo et autres observateurs incrédules va provoquer l’ire des partisans de Ouattara qui décontenancés, vont se jeter dans des diatribes interminables. Une vraie foire aux injures. Cette ambiance surchauffée se répercute partout, surtout au niveau des autres medias. Dire qu’Alassane Dramane Ouattara est très malade était devenu un secret de polichinelle. Rapidement en fonction des révélations de certains medias internationaux la sciatique est devenue une « hernie discale ou inguinale ». Puis on parlait d’un souci du canal rachidien et finalement d’une sténose du canal lombaire. Chaque jour arrivait avec son lot d’incertitudes sur la véritable nature de la lourde opération chirurgicale subit par Ouattara. Cela n’a été propice qu’à faire émerger un peu plus cette montagne de mensonge qui se cache derrière cette longue hospitalisation.

 

2.jpg


Plus la confusion s’installe, plus sur les réseaux-sociaux l’ambiance est électrique. Voulant en avoir le cœur net chacun mène son enquête. Ainsi, le 14 février autour de 1 heure du matin, une source très introduite au sein du pouvoir Ouattara nous fait une révélation qui va en rajouter une couche à la confusion. En effet, annoncé pour le 27 Février en terre Ivoirienne, le Président Français François Hollande venait d’annuler cette visite d’Etat. L’information n’était pas encore officielle. Nous publions alors sur facebook et twitter le 14 février à 1 heure 07 minutes: « François Hollande a annulé sa visite d'État en Côte d'Ivoire prévue initialement pour la fin de ce mois. L'information n'est pas encore annoncée officiellement mais je vous en donne la primeur. Pourquoi cette décision ? Ne me posez pas la question. » Cette information ouvrait alors la porte à de nouvelle interrogations légitimes. Mais surtout, elle nous apprenait un fait capital : Ouattara sera absent de la Côte d’Ivoire au moins jusqu'à la fin du mois de Février. Dès lors, même pour les défenseurs de l’argument de la présidence de la République, il était dérisoire de prétendre que Ouattara allait bien. Toutefois, cette information est prise avec des pincettes ou même pour de la propagande mensongères par certains. Venant encore une fois des Pro-Gbagbo, elle ne serait pas digne de foi.

Le lendemain 15 Février 2014, la décision d’annulation de la visite de François Hollande en Côte d’Ivoire est rendue publique. Les militants Pro-Ouattara sont aux abois sur les réseaux-sociaux : la colère et l’incompréhension sont palpables sur la toile et même au delà. Mais particulièrement sur les réseaux sociaux il plane comme un relent de suspicion. C’est à peine si les partisans de Ouattara ne crient pas au complot. Ils acceptent mal qu’encore une fois, une information si importante vienne du camp des Pro-Gbagbo après l’annonce de l’opération chirurgicale de leur leader par ceux-ci. Deux fois de suite ils sont pris au dépourvu et bien évidemment la pilule a du mal à passer. Finalement dans cette affaire, la source d’information des sympathisants de Ouattara n’est autre que les cyberactivistes pro-Gbagbo sur les réseaux sociaux. Situation inconfortable. Dès lors et à juste titre, les informations en provenance de Paris filtrent peu. Une chape de plomb s’installe au point où encore une fois de folles rumeurs sont distillées : Ouattara serait dans coma profond, il serait même décédé selon d’autres sources dites Pro-Gbagbo mais très peu crédibles dans le milieu des cyberactivistes tant leurs antécédents étant jalonnés de scoops approximatifs ou bidons. Nous tentons alors de rassurer l’opinion pour éviter que l’on ne s’engouffre davantage dans cette escalade d’inventions. Mais le mal semble être fait.

 

4.jpg


Le 17 Février donc, dans un billet (Les contours politiques de l’état de santé d’Alassane Dramane Ouattara) largement diffusé sur les réseaux-sociaux nous tentons de recentrer le débat pour éviter qu’on ne s’enlise plus profondément dans les supputations morbides. Nous précisions donc que : « Certaines indiscrétions bien avisées nous rapportent que l’homme est très malade – pas à l’article de la mort mais avec son état de santé, même les projections le plus optimistes sont douteuses quant à ses possibilités physiques de tenir jusqu’à la fin de son mandat. Mais on reconnait aux dictateurs leur goût fou pour le pouvoir. Alors au risque de décevoir ceux qui veulent voir la fin de son règne brutal, Ouattara reviendra, et s’accrochera autant qu’il pourra. Mais il risque de lui être très difficile de prétendre à un autre mandat. »

Ce recadrage n’était visiblement pas ce que les réseaux-sociaux attendaient. Ce qui retenait majoritairement l’attention était plutôt excessif dans les deux sens mais malheureusement ce que les protagonistes voulaient entendre : les pro-Ouattara inquiets que pour une troisième fois l’information provenant des milieux pro-Gbagbo se confirme, espèrent qu’on leur dise simplement que Ouattara va super bien – mais ils veulent une preuve matérielle qui ne peut venir que du pouvoir en place. Elle tarde pendant que leurs adversaires en rajoutent et les narguent. Ces Pro-Gbagbo qui font circuler la rumeur de la mort de Ouattara lui vouent une haine viscérale et espèrent vivement qu’il en soit ainsi. Situation symptomatique des antagonismes radicaux entre la masse des militants des deux camps. Au point où pour calmer les esprits, Pascal Affi N’Guessan le Président du FPI (Parti de Laurent Gbagbo) fera une adresse particulière le vendredi 21 février 2014 à  l’endroit des militants à l’ouverture de la 8eme convention extraordinaire du parti.

Il dira en substance : « Je voudrais dire un mot sur l’état de santé du chef de l’Etat, qui suscite ces derniers jours tant de supputations. Il faut comprendre les différentes réactions par rapport aux enjeux de cette situation. Il y va du dialogue politique, de la réconciliation nationale et de la restauration du pays. La place et le rôle du chef de l’Etat sont d’une extrême importance dans les capacités du pays à poursuivre et à achever son processus de restauration politique, économique et sociale. C’est pour quoi, il faut prier pour le prompt rétablissement et le retour très prochain du chef de l’Etat parmi nous ». Un message fort qui aura toutefois eu un impact mitigé tant la folie des passions est exacerbée.

 

OUATTARA POUSSÉ A REFAIRE SURFACE… avec une canne

 

Le 23 octobre 2012 j’écrivais sur mon blog: " Il est communément dit et à juste titre que les médias représentent le "Quatrième Pouvoir" ; soit ! Mais après avoir vue la fille et accessoirement conseillère particulière et chef de cabinet par Intérim de la Présidente des États Unis d'Amérique "coucher" avec un journaliste pour étouffer une affaire dans un film de fiction, je me dis qu'il faut revoir ce classement et faire passer le pouvoir des médias à un niveau plus élevé dans cet échelon. 
Aussi, incontestablement et quelque soit le rang des médias au niveau de leur influence sur le pouvoir d'état, internet est en train de prendre (sinon a pris) le pouvoir sur tous les autres médias conventionnels. " 

Aujourd'hui encore plus qu'hier, ma conviction profonde sur cette vue se raffermie durablement. Avec en tête les réseaux sociaux, les médias du web deviennent les catalyseurs et propulseurs des sujets qui font l’actualité à la radio, à la télévision, dans la presse écrite... dans nos bureaux, nos domiciles, nos rues. 
Le traitement de l'information sur le web oriente sa perception finale au sein du peuple: cela avec autant d'avantages que d’inconvénients tant cet espace virtuel peut aussi être le terreau de l'intox si on choisit mal la source d’où l'on s'informe.

 

6.jpg


Prenons le cas du dernier voyage de Alassane Dramane Ouattara en France. Un "voyage médical" caché à l'opinion nationale et qui une fois révélé sur les réseaux sociaux se transforme en "visite privée". Les révélations sur les réseaux sociaux puis dans la presse vont résoudre le pouvoir d'Abidjan à avouer honteusement par un communiqué officiel au point ou pour la première fois ils iront jusqu’à donner la nomenclature complète des pathologies dont souffrirait Alassane Dramane Ouattara. Cela dans le but de 'rassurer'. 
" Il va bien, il a subit son opération avec succès, ce n'est pas une vraie maladie ". Des déclarations à l'emporte-pièce et incohérentes jugées outrageuses voir mensongères par le plus grand nombre. Les débats font rage sur la toile qui s'enflamme entre révélations crédibles et propagandes mensongères dans les deux sens.  
"La nature a horreur du vide" dit-on. Et les Ivoiriens encore plus, tant ce vide d'information digne de foi et donc de vérité est propice à toutes les spéculations et autres fantasmes.

Si Ouattara va aussi bien que ses 'agents' le prétendent, pourquoi ne rentre-t-il pas en Côte d'Ivoire maintenant mais à la mi-mars comme ils l'annoncent ? Mieux et tout aussi simple, pourquoi son service de communication ne montre aucune image de lui ? L'annulation de la visite d’État du Président Français François Hollande en terre Ivoirienne vient en rajouter aux nombreuses interrogations légitimes. Plus il y a d'interrogations discutées sur le web, plus les sympathisants de Ouattara commencent à gronder face à cette attitude du pouvoir qui de plus en plus est assimilée à un manque de respect, une démission.  
Pendant ce temps au niveau des tenants du pouvoir, c'est la valse entre Abidjan et Paris : ils vont tous l'un après l'autre au chevet de l'homme qui irait super bien et qui se serait même remis 'au travail' mais toujours si loin du pays.

Rattrapés par leurs mensonges des premières heures, une " équipe d'événementielle " (pas des journalistes) conduite par Venance Konan, Habiba Dembélé et Fabrice Sawegnon de ‘Voodoo Communication’ est envoyée à Paris pour un épisode très spécial de "ADO Comedy Club".  
Scénario: Une véritable scène de foire. Le montrer debout, et en train de marcher après avoir parlé et sourit aux cameras pour annoncer son retour imminent (le 2 mars finalement et non mi-mars). Pourquoi pas séance tenante alors ?

Toutefois, autant on ne peut défier la nature, autant on ne peut défier la vérité trop longtemps et surtout en public. L'homme apparait les traits tirés et soutenu par une canne qui est loin d’être un accessoire de mode pour "jeune premier" en possession de toute sa vigueur. Mais il faut vite tenter de sauver les apparences. Pour le RDR c'est une action de communication et de marketing-politique visant à mettre fin aux rumeurs sur la prétendue mort d’Alassane Dramane Ouattara véhiculée par certains supports médiatiques, mais elle réveil au grand jour le vrai débat sur la santé de l'homme.  
Oui Ouattara est malade. Il l’est encore et les mois prochains le démontrerons.

Cette guéguerre larvée qu'entretient insidieusement Soro Guillaume Kigbafori via encore une fois 'le web' pour anticiper sur 'le respect de la constitution' et le 'rôle du dauphin constitutionnel' n'est pas fortuite et ceux qui veulent savoir savent.  
Ouattara est-il encore apte à gouverner ? De quoi souffre-t-il en réalité ? Voici le sujet qui fait trembler 'la case' du RDR. Le 27 février 2014, par cette apparition théâtrale le pouvoir Ouattara a connu le point culminant de sa fragilisation à partir des réseaux sociaux. Et nous ne sommes qu'aux débuts de cette dégringolade.  
En prélude au retour de Ouattara et pour atténuer le vrai débat sur son état de santé détérioré que met en lumière cette canne « qui le porte », sur les réseaux- sociaux ses sympathisants usent d’autodérision : « la canne émergente » disent-ils en faisant allusion à l'émergence économique et sociale que Ouattara prétend viser pour la Côte d'Ivoire à l’horizon 2020. Toutefois, derrière leur euphorie du moment ils sont essoufflés. Et pour eux, la résurgence de ce débat sur la santé de Ouattara commence avec un handicap. Ils auront beau trouver le superlatif absolu pour décrire ce nouvel accessoire, il est caractéristique de la fébrilité physique de l’homme.

Le dimanche 2 mars 2014, Alassane Dramane Ouattara arrive à Abidjan. De toute sa déclaration, un bout de phrase sera repris en tête et en boucle dans toutes les dépêches et massivement sur les réseaux-sociaux : « Comme vous pouvez le constater, je suis de retour, en pleine forme. Je me porte bien. Je suis en parfaite santé. Et comme beaucoup l'ont dit sur le net, je vous présente la canne émergente » dit-il en présentant sa canne à son auditoire. C’est quasiment la première fois que Alassane Dramane Ouattara fait publiquement allusion  à internet mais surtout à ce qui s’y passe. Cela dénote clairement de l’impact qu’a eu débat sur la maladie de Ouattara à partir des réseaux sociaux. Un débat qui marque un nouveau point de départ entre le pouvoir Ouattara et les cyberactivistes qui auront réussi à faire sortir Ouattara de son hibernation. Cerise sur le gâteau, la RTI, la télévision nationale, dans l’euphorie, a fait une revue de web sur le sujet.

 

Photo et captures - dr    Texte - Claudus Kouadio


5.jpg

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Archives

Articles récents