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Le Gri-Gri International

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L'Union (Sud) Africaine réintègre le Mali... Hollande, Ouattara et Compaoré vont pas être contents !

Publié par Mil Pat J.O. www.legrigriinternational.com sur 1 Novembre 2012, 15:46pm

Catégories : #Mali

Union africaine Mil'Pat www.legrigriinetrantional.com

Mercredi 24 octobre 2012 (à 20:23 GMT)

Voici ce que dit l'AFP. "L'Union africaine a décidé mercredi de réintégrer le Mali en son sein, après avoir suspendu ce pays en raison d'un coup d'Etat qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars dernier, a-t-on appris de source officielle."

C'est pourtant vrai : le Mali était de fait exclu de l'UA depuis le début de sa crise. Il est sûrement tard pour poser la question, mais pourquoi a-t-on mis l'UA hors jeu au Mali il y a huit mois ? Pour empêcher le capitaine Sanogo, à la tête des putschistes, de bénéficier des subventions de l'UA ?

Sous le règne finissant de Jean Ping, l'UA au Mali, après son inqualifiable attitude en Côte d'Ivoire et en Libye, n'avait de sens pour personne. Pour les balkanisateurs, autant ne pas s'en embarrasser et refiler directement le turbin à la Cédéao, institution économique (donc inapte en principe à lever des forces armées) à la tête de laquelle, le hasard faisant bien les choses, on trouve l'installé par les armes Ouattara. Les Maliens eux, après la Côte d'Ivoire et la Libye, savaient quoi penser de l'implication de l'UA et donc s'en dispensaient aisément.

On se rappelle du rire idiot et convulsif qui s'était emparé de Jean Ping, un jour qu'au Centre d'accueil de la presse étrangère à Paris un journaliste mesquin lui faisait remarquer que le rôle de l'UA n'était pas de dénoncer les massacres perpétrés par des djihadistes libyens sur les Africains noirs de diverses nationalités, mais de les empêcher en levant, par exemple, une force armée d'interposition pour libérer et protéger ces travailleurs que la propagande des rebelles libyens présentaient comme des mercenaires à la solde de feu Kadhafi.

(Selon nos informations, la situation des Noirs a encore empiré en Libye. Concentrés dans des camps, ils partent le matin, esclaves contemporains, travailler par camions, avant le soir de se faire racketter de l'argent gagné dans la journée, comme ces petits talibés que les marabouts sénégalais lâchent dans les rues pour mendier et à qui ils distribuent torgnoles et humiliations lorsqu'ils ne ramènent pas assez.)

On se rappelle aussi que, fin août, impérative était devenue "une intervention avant octobre".

Entre-temps, Mme Dlamini Zuma avait remplacé Jean Ping à la tête de la Commission des Affaires étrangères de l'UA. L'Afrique du Sud remplaçait l'axe Paris-Libreville et l'Afrique la Françafrique. D'où la hâte à régler la question malienne d'une manière avantageuse "avant octobre" : Mme Zuma entrant officiellement en fonction le 15 octobre.

Moins de quinze jours après son accès aux affaires, Mme Zuma a donc remis l'Union africaine en marche. Il y a maintenant une voix africaine légitime, politique, reconnue par tous (le président français Hollande lui même s'est à plusieurs reprises abrité derrière elle et l'ONU), à même d'intervenir et dans le débat sur la crise malienne et sur le terrain s'il le fallait. Ne serait-ce que pour protéger les populations civiles.

Qui saurait dire ce que le retour en force de l'Union (sud) Africaine produira sur le plan politique ? Des pays, découragés par l'omniprésence des conseillers français à l'UA du temps de la la francophonie absolue, ne vont-ils pas, mis en confiance par une Commission des affaires étrangères enfin effective et productive, prendre des positions inimaginables il y a encore huit mois... quand on suspendait le Mali. L'ONU sera-t-elle si pressée d'intervenir au Mali si d'aventure une Union (vraiment) africaine proposait un plan de paix et une feuille de route réalistes ?

"Le Conseil (de paix et de sécurité de l'Union africaine) décide de lever la suspension de la participation du Mali aux activités de l'UA", a déclaré à la presse le commissaire de l'UA à la paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra, à l'issue d'une réunion à Addis Abeba, siège de l'organisation continentale." Mais surtout : "L'UA a également approuvé un plan en vue de "la restauration de l'autorité de l'Etat dans le nord du pays", et a appelé à la convocation d'élections au Mali au premier trimestre 2013." Ce qui semble pour le moins indiquer que l'Union africaine compte désarmer la zone occupée par les rebelles avant le premier trimestre de l'an prochain.

Rebelles dont le Canard enchaîné, dans son édition du 24 octobre, nous apprend qu'"arrivés à bord de plusieurs dizaines de pick-ups parfois flambants neufs, ils sont algériens, soudanais, sénégalais, nigériens, mauritaniens, tunisiens, égyptiens" et... "ivoiriens" !!!

Dessin - Mil'Pat   Texte - J.O.

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