C’est l’histoire de Songho Faye - 45 ans, sénégalais, moitié fou, moitié génie-, de son désir profond pour se réinsérer et de son combat pour sortir son premier album. Né dans la région de Diourbel au Sénégal, il part dans sa jeunesse en Gambie pour trouver du travail et démarrer une carrière musicale, mais tombe dans divers trafics et devient un grand consommateur de cannabis. Ce qui a déclenché chez lui une schizophrénie. Cela fait maintenant plus de vingt ans que Songho suit un traitement à l’Hôpital Psychiatrique de Thiaroye dans la banlieue de Dakar et y vit, dans une petite pièce aménagée derrière les bâtiments. C’est au milieu des potagers, dans ce cadre calme et isolé, qu’il écrit ses chansons philosophiques et rêve de gloire musicale. Une longue amitié nous lie et continue de se développer. Il a également à ses cotés, Magueye Hane un ethnomusicologue qui partage sa passion musicale et l’encadre sur ses créations. Songho compte sur ses maigres économies de jardinier pour enregistrer son album et convaincre les producteurs de son talent. Il doit dominer les séquelles souvent présentes de sa maladie pour affronter la dure réalité du showbiz dakarois. Seule condition pour matérialiser son vœu le plus cher : descendre en parachute dans un stade plein à craquer pour y animer un concert.
Un film de Kady Diedhiou
Vie des hauts production