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Le Gri-Gri International

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#Gabon / Ali Bongo : une poupée paralysée au défilé, le vrai compte-rendu, par J. Rémy Ngono

Publié par J. Rémy Ngono, Gri-Gri International sur 18 Août 2019, 14:35pm

Catégories : #Gabon, #Francophonie

Ali a Bon-dos

 

“En ce samedi 17 août 2019, jour marquant le 59e anniversaire de l’indépendance du Gabon, j’ai présidé le défilé militaire qui s’est tenu sur le Boulevard de l’Indépendance à Libreville, en signe de reconnaissance de la Patrie à l’endroit de nos vaillantes forces de défense et de sécurité.

Courageuses et déterminées, elles sont indispensables à la protection de notre Pays et à la préservation de sa souveraineté. Nous pouvons en être fiers.”, a posté Ali Bongo sur sa page Facebook officielle.

Le défilé  a été réglé comme une scène d’un film avec trucages et effets spéciaux . Ali Bongo, acteur principal, en costume-cravate, le visage barré par des lunettes noires pour ne pas voir ses yeux trop mal réglés, est arrivé debout sur son command-car. Appuyé sur une canne, il est descendu tout doucement et avec beaucoup de précaution, sous bonne surveillance de sa garde.

Traînant son pied droit, Ali Bongo s’est immobilisé pour écouter l’hymne national. Et là, coupez les caméras. Contrairement à son épouse Sylvia Bongo qu'on a montrée en train de monter les marches jusqu’à la tribune, à  la télé, on revoit seulement Ali Bongo déjà à la tribune. Comment y est-il arrivé ?

Ali Bongo a  gravi une à une les marches de la tribune officielle en s’appuyant sur sa canne, essoufflé, mais encouragé et ovationné par ses supporters, comme un athlète qui arrive au sommet du mont Cameroun.

En fait, l’escalier de la tribune avait été complètement aménagé pour s’adapter aux difficultés de marche d’Ali Bongo. On a pu constater  que les marches qui donnaient à la tribune officielle avaient été spécialement conçues pour faciliter le déplacement d’un homme affaibli qui éprouve d’énormes difficultés à marcher à l’aide d’une canne.

Malgré ce dispositif spécial, les réalisateurs de la présidence gabonaise ont voulu éviter aux téléspectateurs les images d’un président Bouteflika bis, se déplaçant comme une poupée. La télévision publique a certes montré l’arrivée en voiture de commandement d’Ali Bongo jusqu’au tapis rouge menant à la tribune.

Et puis, coupez !

Ali Bongo est directement apparu à la tribune d’honneur sans avoir salué ses hôtes comme l’a fait son épouse avant lui. Un non respect des usages qui pourrait à nouveau donner du grain à moudre aux détracteurs du président gabonais qui doutent toujours de ses capacités physiques et intellectuelles pour diriger le pays.

Ali Bongo est resté  assis à côté de son épouse Sylvia, regardant  le passage devant la tribune des unités de son armée. A aucun moment, il ne s’est levé, comme autrefois.

La Garde républicaine a orchestré toute la mise en scène pour empêcher que le chef de l’État soit filmé. C’est elle qui choisissait les moments pour autoriser les caméras indépendantes de filmer le président de la République. Ali Bongo au cinéma, un long métrage pour les Gabonais.

J. Rémy Ngono

SOURCE

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